Alliance pour soutenir la filière des boissons alcoolisées
Devant la popularité grandissante des boissons alcoolisées locales, l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) et l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) s’unissent pour la première fois afin d’accélérer la recherche et de soutenir l’expansion de cette industrie « de la terre à la table ».
À terme, l’objectif est de créer un « lieu de référence » où chaque acteur de la filière s’y retrouvera. « On en rêve depuis de nombreuses années. On veut mettre sur pied un lieu, pas nécessairement physique, de référence en matière de formation, de recherche et de conseils dans ce domaine qui explose. […] Et ça va se faire, on est déterminés », a lancé la directrice générale de l’ITHQ, Liza Frulla, lors d’un point de presse tenu le 25 avril, à Montréal.
Des c onsultat i ons publiques financées par le ministère de l’Agriculture du Québec à hauteur de
50 000 $ sont d’ailleurs lancées afin de déterminer comment ce lieu d’expertise s’articulera. Tous les acteurs issus des domaines des produits spiritueux, des vins, des bières et des cidres sont invités à soumettre des idées et à partager les enjeux qui les touchent, soit en déposant un mémoire ou en assistant, après s’être inscrits en ligne, aux journées de consultation en personne qui se dérouleront le 14 juin au campus de l’ITAQ de La Pocatière et le 16 juin, à celui de Saint-Hyacinthe.
L’ITHQ s’occupera de ce qui relève de la mise en marché et du lien avec le consommateur, et l’ITAQ, des défis en matière de production agricole et de transformation. « [Nous surveillerons] la durabilité dans les pratiques agroalimentaires et l’adaptation des procédés et de la qualité des aliments, a souligné Aisha Issa, directrice générale de l’lTAQ. Les changements climatiques nous obligent à revoir les façons de travailler. […] Il faut voir comment cultiver et développer des semences qui correspondent à nos enjeux climatiques et spatiaux. C’est ce qu’on devra analyser. »
Un plan d’action sera élaboré après le processus de consultations. La suite devrait être connue à l’automne.
Marc-Antoine Lasnier, président des Producteurs de cidre du Québec, a accueilli favorablement l’annonce, y voyant une occasion d’améliorer la formation au Québec et de rehausser l’expertise de la maind’oeuvre locale. « Il y a des gens formés en transformation alimentaire, mais c’est générique. La production d’alcool, comme le vin et le cidre, c’est technique et poussé », exprime celui dont l’organisation participera aux consultations.