Pas facile, mais possible!
Depuis mon tout jeune âge, l’agriculture m’a toujours intéressée. Jeune, je regardais les tracteurs passer sur mon rang, me demandant à quoi telle machinerie servait, ce qu’ils cultivaient. Mon parcours scolaire m’a amenée à travailler avec les animaux, en santé animale, puis, ma curiosité n’étant pas satisfaite, je me suis dirigée vers l’agronomie. J’étais loin de me douter que le cheminement que j’emprunterais me mènerait à m’établir en agriculture dans ma belle région natale de la Gaspésie.
Lors de notre établissement en Gaspésie, l’idée folle de démarrer en production laitière nous a frappés, mon conjoint Maxime et moi. Nous avons entamé les démarches en commençant par la marche du bas. Il a fallu en convaincre, du monde, pour monter l’escalier au complet! Mais notre entêtement, notre motivation et surtout notre passion nous ont menés en haut. Nous démarrions de zéro. Trouver une terre, monter un plan d’affaires complet…
La première année, nous avons exploré les possibilités, question de savoir ce que nous voulions vraiment. Une fois la ferme trouvée, nous avons consacré la deuxième année au montage du plan d’affaires. Deux années de travail avant d’enfin pouvoir acheter notre ferme, une ferme bovine, à convertir en étable pour vaches laitières. Un été intense à jongler entre la construction, le travail à l’extérieur, les foins et la gestion du chantier. Un été qui en a valu la peine puisqu’en décembre 2021, à peine 30 minutes après la fin du chantier de construction, nos animaux arrivaient enfin!
Bref, beaucoup de travail, beaucoup de rencontres, beaucoup de temps, mais au bout du compte, tout est possible. On a montré qu’on était capables, qu’il était possible de partir de rien pour s’établir en production laitière en Gaspésie.
Ce qui surprend après notre démarrage, c’est le soutien des autres producteurs et de la communauté. Plusieurs personnes qui souhaitent s’établir en agriculture nous ont contactés pour connaître notre parcours. À tous ceux qui ont ce rêve de s’établir, je dirais : « Oui, c’est possible! Ce n’est pas facile, mais c’est possible! »
Nous avons entamé les démarches en commençant par la marche du bas. Il a fallu en convaincre, du monde, pour monter l’escalier au complet!