La Terre de chez nous

La petite histoire de

La conserve de sirop d’érable

- MARILYNN GUAY RACICOT Collaborat­ion spéciale

Qui ne connaît pas la fameuse conserve de sirop d’érable? Ce symbole québécois a vu le jour il y a plus de 70 ans. Comment une simple boîte de conserve décorée d’un dessin d’antan peut-elle être encore aussi célèbre par chez nous? Disons qu’elle a joué un grand rôle dans la commercial­isation du sirop d’érable.

En effet, c’est grâce à cette boîte de conserve que le sirop d’érable s’est implanté dans les garde-manger des Québécois. Trente ans avant l’apparition de la canne, le sirop d’érable était vendu dans des gallons en verre ou en métal. Ces récipients contenaien­t l’équivalent de huit boîtes de conserve de sirop d’érable. Des formats bien trop gros pour monsieur et madame Tout-le-Monde… En effet, une fois qu’on ouvrait un gallon, difficile de conserver le sirop en trop. L’or blond finissait donc par se cristallis­er ou se gâcher… à moins de cuisiner des pets-de-soeur pour un village entier!

Avec l’arrivée de la fameuse boîte de conserve en 1951, fini le gaspillage! Vendue dans les supermarch­és en format de 541 ml, celle-ci a popularisé la consommati­on du sirop d’érable dans les maisonnées. La légendaire illustrati­on d’une scène du temps des sucres date d’ailleurs de cette époque.

Un concours de dessin

Qui l’a créée? L’histoire ne le dit pas… Mais on sait toutefois que c’est le ministère de l’Agricultur­e qui a lancé un concours de dessin à la population. Les artistes en herbe étaient invités à créer une oeuvre à l’image des érablières québécoise­s. Même si des variantes existent sur le marché, le dessin principal est resté semblable à l’original, et ce, malgré le passage des années. Autrement dit : on peut sortir le sirop de la conserve… mais pas la conserve du sirop!

Autrefois importées, les conserves de sirop d’érable sont depuis peu fabriquées chez nous, à La Guadeloupe, en Beauce! L’usine du manufactur­ier québécois Idéal Canne produit pour l’instant sept millions de boîtes par an, et pourrait en fabriquer plus si la demande augmente. Notre fameuse « canne » n’a pas fini de briller!

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