Une sucrerie sous le signe de la complémentarité
Désireux de valoriser leur métier, les jeunes de la relève agricole prennent la plume à tour de rôle pour raconter leur quotidien.
Notre famille a acquis une terre de 178 acres (72 hectares) en septembre 2005 à Saint-Joachim-deCourval, un majestueux domaine situé sur le bord de la rivière Saint-François. Sur la terre majoritairement boisée se trouvait une vieille cabane à sucre inutilisée depuis plus de 20 ans. Depuis longtemps, on chérissait le rêve de faire les sucres. La vieille cabane devenue désuète a été démolie et remplacée par une toute nouvelle construite à partir des arbres de notre terre. Graduellement, nous en sommes venus à exploiter 2 500 entailles sur un potentiel de 16000.
Au-delà des produits, le succès de La Sucrerie de Courval réside sans aucun doute dans la complémentarité de chacun des membres de la famille. Misant sur les intérêts, passions et compétences de chacun, l’entreprise tire son épingle du jeu avec brio en famille.
Je détiens un baccalauréat en administration des affaires, concentration en marketing, et je joue un rôle clé pour le succès de La Sucrerie de Courval. Je me charge des ventes, du service client ainsi que de l’image de l’érablière.
Félix, mon frère cadet de 21 ans, participe au projet depuis qu’il est petit. Il a réalisé des études professionnelles en production acéricole et possède une formation pour être opérateur de machineries lourdes. La conjointe de Félix, Ariane, est également un maillon important dans la famille et dans le futur de notre entreprise. Ensemble, les jeunes entrepreneurs que nous sommes souhaitent reprendre les rênes de l’entreprise familiale. On a la fibre entrepreneuriale au fond de nous. Dans tout ce que mon frère et moi entreprenons ensemble, on a besoin l’un de l’autre. On a nos forces et nos faiblesses et on se complète énormément. C’est ce que nos parents nous ont transmis.
Sur ce, je laisse le mot de la fin à mon père, Éric Dupuis : « Mon rêve, c’est de réussir. Il y a des personnes pour qui la réussite, c’est de faire beaucoup d’argent. Pour moi et ma conjointe Nancy, c’est de voir nos deux enfants, avec leurs conjoint et conjointe et, un jour, nos petits-enfants, prendre la relève. Je rêve, dans une dizaine d’années, d’être assis sur un banc à côté de la bouilloire avec ma famille, et de constater que nos efforts ont rapporté. »
« On a la fibre entrepreneuriale au fond de nous. Dans tout ce que mon frère et moi entreprenons ensemble, on a besoin l’un de l’autre. On a nos forces et nos faiblesses et on se complète énormément. C’est ce que nos parents nous ont transmis. »