Avenir de la formation
Q
Est-ce que vous diriez que la formation d’aujourd’hui répond bien aux besoins non seulement des apprenants, mais aussi de l’industrie? Geneviève Lemonde (directrice générale d’AGRIcarrières) :
R
Nous sommes chanceux en agriculture parce qu’il y en a au niveau professionnel, collégial et même universitaire, dans toutes les régions du Québec. L’offre est vaste pour la formation académique. Mais avec les dernières années, on a réalisé que ce n’était peut-être pas le modèle qui répondait aux besoins de tous les apprenants. Avoir un horaire fixe, s’asseoir sur des bancs d’école, suivre un programme sur un, deux ou trois ans, ça fonctionne avec une certaine clientèle, mais peut-être pas avec tout le monde. Il y a des nouveaux modèles qui existent, notamment des stages et de l’apprentissage en milieu de travail. Je pense que ça démontre que le secteur agricole est là pour évoluer et s’adapter aux différentes clientèles.
R Alexandre Porlier (professeur au programme Technologie du génie agromécanique à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec [ITAQ]) : C’est important d’être agile dans la formation, mais je dirais également que c’est important de travailler avec l’industrie. Par exemple, à l’ITAQ, nous avons des partenariats école-industrie. C’est un travail de partenariat. On s’assoit tout le monde autour d’une table et on va se demander ce dont le futur étudiant a besoin et comment on doit adapter la formation en conséquence. L’offre est donc en constante évolution. On essaie de rester le plus flexible possible, tout en n’oubliant pas que nos programmes, notamment au collégial, sont régis par le ministère de l’Éducation et qu’il faut donc respecter le devis ministériel. On tente donc d’être agiles, mais à l’intérieur des balises.
R Mathieu Pellerin (relève agricole et étudiant à l’ITAQ) : Je pense que la formation offerte est bien adaptée à la réalité du milieu. Pour ma part, je suis un parcours accéléré, mais j’ai vu l’horaire complet des cours et je pense que ça répond vraiment bien aux besoins. C’est très innovant également. J’ai l’impression qu’on nous donne des outils vraiment avancés à plein de niveaux. Il y a aussi beaucoup de science. C’est aujourd’hui une formation pratique et scientifique à la fois. L’ensemble fait que le producteur a une plus grande polyvalence sur le terrain après.