La Terre de chez nous

La peste porcine africaine sous contrôle en République dominicain­e

- PATRICIA BLACKBURN pblackburn@

Depuis la détection de la peste porcine africaine (PPA) en République dominicain­e, en juillet 2021, puis en Haïti peu après, le Canada et les ÉtatsUnis continuent de s’impliquer activement sur le terrain pour aider les autorités locales à identifier les foyers d’infection et y intervenir afin d’éviter la propagatio­n vers les autres pays.

« On arrive à mieux gérer maintenant. On dirait que ça stagne. C’est bon signe, mais ça change mensuellem­ent, car ce n’est pas tout le monde qui déclare.

Ça, c’est un problème », rapporte JeanCharle­s Le Vallée, représenta­nt canadien de l’Institut interaméri­cain pour la coopératio­n en agricultur­e (IICA). Cet institut (voir texte ci-contre), dans lequel le Canada joue un rôle important, collabore depuis trois ans avec le gouverneme­nt dominicain pour contenir la maladie et indemniser les producteur­s touchés par la PPA. Les États-Unis s’impliquent aussi étroitemen­t dans les efforts. Ils ont notamment donné 900 000 $, qui sont gérés à partir du Canada via le programme Procinorte, l’un des sept mécanismes techniques de l’IICA, mentionne M. Le Vallée. « Il s’agit d’un programme de recherche en santé animale pour appuyer les pays d’Amérique centrale et des Antilles », précise-t-il.

Le pari n’est d’ailleurs toujours pas gagné, selon le représenta­nt canadien de l’Institut, puisque de nombreux pays des Antilles n’ont pas d’infrastruc­tures et de biosécurit­é. « Cette crise de la PPA, c’est une occasion de fortifier tout le système, pas juste pour cette maladie. On peut diriger les investisse­ments vers des solutions long terme pour renforcer la salubrité alimentair­e », souligne-t-il.

Plus difficile en Haïti

Il mentionne par ailleurs que les actions pour limiter la propagatio­n de la PPA sont plus complexes du côté d’Haïti, en raison de l’instabilit­é politique, mais également parce que le pays n’a pas de marché de commercial­isation de grande surface. « On retrouve deux ou trois cochons dans la cour de chacun. Ce ne sont pas nécessaire­ment des producteur­s; c’est leurs animaux avec lesquels ils se nourrissen­t », illustre M. Le Vallée. Bien que la PPA soit déjà largement répandue dans ce pays, il y a « peu ou aucun effort par l’État pour contrôler et combattre la maladie », précise-t-il.

« On est plus petits que les Nations unies et plus agiles, je dirais, pour mettre en oeuvre des programmes de coopératio­n technique pour l’agricultur­e. » –Jean-Charles Le Vallée

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Le Canada, par l’intermédia­ire de l’Institut interaméri­cain pour la coopératio­n en agricultur­e, continue d’aider le gouverneme­nt dominicain à circonscri­re la maladie et à indemniser les producteur­s dont les élevages porcins sont touchés par la PPA.
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Il est plus difficile d’intervenir du côté d’Haïti, notamment parce que les cochons sont généraleme­nt élevés par des particulie­rs, dans leur cour.
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Jean-Charles Le Vallée

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