La Terre de chez nous

La préservati­on de l’eau, l’affaire de tous

- GILLES LÉVESQUE Collaborat­ion spéciale

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU – Un sommet agroenviro­nnemental sur la cohabitati­on le long des cours d’eau, organisé par la Fédération de l’UPA de la Montérégie, le 6 février, a permis de rassembler, à SaintJean-sur-Richelieu, des représenta­nts des milieux agricoles, politiques et municipaux, puis de les sensibilis­er à la gravité de la situation.

D’entrée de jeu, Geneviève Mckenzie et Virginie Durand, conseillèr­es en agroenviro­nnement à la Fédération de l’UPA de la Montérégie, ont fait le point sur le Programme de soutien et de reconnaiss­ance Ferme agrEAUenvi­ronnementa­le visant à mettre en place, de concert avec Desjardins, des moyens efficaces et permanents afin d’inciter les producteur­s agricoles à réaliser des aménagemen­ts agroenviro­nnementaux durables en bordure des cours d’eau, permettant ainsi d’améliorer la qualité de l’eau et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Réalisé en deux phases, ce programme a permis à 353 agriculteu­rs de la Montérégie de mettre en place 842 kilomètres de bandes riveraines réglementa­ires de type herbacé sur deux ans en partenaria­t avec le milieu municipal et les conseiller­s agricoles.

Le sommet agroenviro­nnemental a, par ailleurs, orchestré un panel formé de Jérémie Mercier, un jeune producteur laitier de Vaudreuil-Soulanges, de Julien Pagé, 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, d’Yves Barrette, maire de Saint-Alexandre, de Vincent Cordeau, coordonnat­eur à la gestion des cours d’eau à la MRC d’Acton, et de Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR (Comité de concertati­on et de valorisati­on du bassin de la rivière Richelieu).

Animé par Josée Bournival, le panel a d’abord fait le point, en avant-midi, sur les réalités et les responsabi­lités de chacun

pour une meilleure cohabitati­on le long des cours d’eau. Le producteur Jérémie Mercier multiplie les expérience­s qu’il partage sur les médias sociaux. « C’est plus motivant que de se faire imposer des choses », a-t-il tenu à préciser. De son côté, Julien Pagé estime qu’il ne faut pas mettre toute la faute sur la production intensive de maïs-soya. À son avis, il faut plutôt revoir les façons de cultiver pour éviter de « frapper un mur ».

Le directeur général du COVABAR, Sylvain Lapointe, a tenu à rappeler que la rivière Richelieu est une source d’eau potable pour plus de 300 000 personnes, et qu’il est important d’en prendre soin. Comme tous ses confrères, en après-midi, il s’est dit d’avis que la préservati­on de l’eau potable est l’affaire de tout le monde. Il a été convenu qu’il faut aussi un meilleur partenaria­t entre les intervenan­ts du milieu et une réglementa­tion claire et uniforme pour que tous travaillen­t dans la bonne direction. Enfin, comme l’a fait remarquer le 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, ça va prendre aussi plus de ressources financière­s pour épauler les agriculteu­rs.

 ?? ?? Plus de 200 personnes, dont des représenta­nts des milieux agricoles, politiques et municipaux, ont pris part au sommet agroenviro­nnemental de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, le 6 février.
Plus de 200 personnes, dont des représenta­nts des milieux agricoles, politiques et municipaux, ont pris part au sommet agroenviro­nnemental de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, le 6 février.

Newspapers in French

Newspapers from Canada