La Terre de chez nous

Un record de trois livres à l’entaille un 12 février

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca @menard.journalist­e

Les jours de températur­es douces du début février ont lancé la saison acéricole dans plusieurs érablières, permettant même à certains acériculte­urs de produire des volumes plus élevés qu’à l’habitude.

En Montérégie, le 12 février, Julien Dupasquier a fait état d’une production atteignant déjà les trois livres de sirop à l’entaille dans son érablière entaillée à la mi-décembre. « Habituelle­ment, quand j’entaille avant Noël, j’ai 2 ou 2,25 lb à l’entaille de faites à cette date-ci. Mais avoir 3 lb à l’entaille, c’est un record pour moi! Juste en fin de semaine, j’ai eu une coulée d’une demilivre. C’est très bon. Et le goût du sirop est sur la coche », exprime-t-il.

Ce rendement l’assure pratiqueme­nt de terminer sa saison avec 6 lb à l’entaille ou plus, calcule-t-il. « Je termine généraleme­nt les sucres à la première d’avril, ce qui veut dire qu’il me reste encore 50 jours pour aller chercher un autre 3 livres, et je vais être capable. Mathématiq­uement parlant, avec ce que j’ai fait, c’est sûr que je me garantis un 6 lb ou peut-être plus. »

Sachant que le processus de cicatrisat­ion finira par freiner les coulées de son site de 2 900 entailles en fin de saison, M. Dupasquier entaille ses autres sites à des dates ultérieure­s, mais environ 50 % de toutes ses entailles sont prêtes pour le début février. « Ça fait quatre ans d’affilée qu’on a quatre ou cinq bonnes journées de coulée avant la Saint-Valentin. Il faut en profiter. »

D’autres producteur­s ont commencé

Il n’était pas le seul à bouillir dans le sud de la Montérégie. David Bourdeau, de Havelock, venait d’allumer l’évaporateu­r pour la première fois de la saison lorsque La Terre lui a parlé, le 12 février. « Le taux de sucre à 1,7 [degré Brix] est quand même bon. C’est surprenant! Là, je suis plein; j’ai accumulé 2 400 gallons de concentré à 20 degrés Brix. Je n’ai pas le choix de bouillir », dit-il.

L’ acér i c ul te ur, qui exploite 12 000 entailles avec son père, a entaillé un peu plus tôt cette année. « Je ne suis pas le seul, pas mal tout le monde dans la région a entaillé plus de bonne heure, car on a eu peur de faire comme l’an passé, de ne pas tout ramasser l’eau du début et d’avoir une petite saison. Ce que j’aime, c’est qu’on fait déjà un peu de sirop. Toutes nos affaires sont parties. Nos fuites sont faites. Même si le froid des trois prochaines semaines risque de rendre ça plus tranquille, on est prêts. C’est le fun. »

À Compton, en Estrie, Roger Masson a l’habitude d’entailler tôt ses 7 500 entailles avec sa conjointe. « On n’a pas d’employés et on n’aime pas ça entailler dans la neige épaisse avec les raquettes, alors on commence ça de bonne heure, et ça nous permet ensuite de profiter des coulées, pour partir nos systèmes et les mettre à l’ordre. »

En date du 12 février, la production atteignait une livre à l’entaille. « L’eau n’est pas sucrée pantoute, un degré Brix, mais ça coule. C’est bon! À date, on est dans une bonne année », évalue-t-il.

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Julien Dupasquier affirme que sa production atteignait déjà les trois livres à l’entaille, le 12 février.
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