La Terre de chez nous

L’acéricultu­re au Québec : protéger notre territoire, partager notre patrimoine

- LUC GOULET

Le 7 février dernier, les Producteur­s et productric­es acéricoles du Québec (PPAQ) ont souligné le début de la saison acéricole 2024 à l’Assemblée nationale du Québec en présence de ministres et de députés.

Le lancement de la saison acéricole est une tradition qui nous permet de nous rassembler autour du sirop d’érable et de ce qu’il représente pour le Québec : un savoir-faire ancestral, une activité économique qui fait vivre des villages, qui protège la biodiversi­té ainsi qu’un produit ambassadeu­r reconnu partout à travers le monde. Que nos élus se joignent à nous pour souhaiter à tous un bon temps des sucres, cela démontre leur engagement en faveur de la croissance de notre filière.

L’érable, ce n’est pas n’importe quel arbre. C’est notre fierté nationale. On ne peut pas, comme société, le laisser à la merci des coupes de l’industrie forestière sans considérer les besoins de la production acéricole. Le gouverneme­nt doit maximiser ses bénéfices économique­s et écologique­s pour le plus grand nombre. Il a d’ailleurs été démontré que, sur un hectare donné, il est beaucoup plus rentable de produire du sirop d’érable que de réaliser exclusivem­ent des coupes de bois. Les régions québécoise­s accueiller­ont 739 nouvelles entreprise­s acéricoles dans les prochaines années. L’augmentati­on de la capacité de production représente­ra des investisse­ments privés d’un demi-milliard de dollars.

En plus d’enrichir nos régions, l’acéricultu­re est une activité durable conciliabl­e avec la protection de la biodiversi­té. Chaque livre de sirop d’érable que nous produisons, c’est autant d’arbres qui participen­t à capter du carbone et qui fournissen­t des services écologique­s. À condition qu’on n’alourdisse pas le fardeau financier ou administra­tif des producteur­s et productric­es acéricoles, l’acéricultu­re peut s’avérer un outil très utile pour mettre en conservati­on des parties de notre territoire. En bref, l’acéricultu­re, c’est à la fois protéger notre territoire et partager notre patrimoine.

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Président des Producteur­s et productric­es acéricoles du Québec

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