La Terre de chez nous

La carboneutr­alité

- VIRGINIE CLOUTIER-NAUD Collaborat­ion spéciale

Dans un souci de ralentir le réchauffem­ent climatique, le Canada s’est engagé à atteindre la carboneutr­alité d’ici 2050. Mais qu’est-ce que la carboneutr­alité? Une éliminatio­n totale du carbone? Pas exactement. C’est un concept qui vise une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre (GES), sans les éliminer totalement. Et contrairem­ent à ce que son nom peut laisser croire, on ne s’attaque pas uniquement aux émissions de dioxyde de carbone (CO ), mais bien à tous les gaz à

2 effets de serre comme le méthane (CH ) et

4 le protoxyde d’azote (N O), deux gaz émis

2 entre autres par la pratique de l’agricultur­e.

Réduction et absorption

Un Québécois génère en moyenne 8,4 tonnes de gaz carbonique par année (Statistiqu­e Québec, 2018). Pour parvenir à la carboneutr­alité, il faut diminuer les activités humaines qui génèrent ces gaz et compter sur les sols, les arbres et les cours d’eau pour absorber les résidus. Tout est une question de mathématiq­ues : si je cueille cinq pommes et que je mange cinq pommes, combien de pommes me reste-t-il? Zéro. (5 - 5 = 0) C’est ça, la carboneutr­alité! Toutefois, l’atteinte du zéro absolu est quasi utopique dans un monde où il faut nourrir huit milliards de bouches et où la technologi­e fait partie intégrante de notre mode de vie. Eh oui, produire des téléphones intelligen­ts et stocker des photos de chats sur l’infonuagiq­ue émet des GES! Pour atteindre la carboneutr­alité d’ici 2050, il faudra donc se serrer les coudes.

Des fermes conscienci­euses

Les agriculteu­rs sont les premiers à subir les conséquenc­es des changement­s climatique­s. C’est pourquoi ils font tout en leur possible pour tendre vers la carboneutr­alité. Le recours aux cultures de couverture pour protéger les sols, la plantation d’arbres pour améliorer l’absorption du carbone, l’assainisse­ment des cours d’eau en bordure des terres et le respect des bandes riveraines sont autant de solutions mises de l’avant pour réduire la production de GES générés par l’agricultur­e. Du côté des fermes laitières, une attention particuliè­re est portée à l’améliorati­on

de la gestion de l’alimentati­on des vaches et de leur fumier pour diminuer les émanations de méthane.

Un travail d’équipe

La carboneutr­alité est un beau concept sur papier, mais elle est très difficile à réaliser. Cela étant dit, difficile n’est pas synonyme d’impossible, et c’est en posant de petits gestes au quotidien que nous parviendro­ns à réduire significat­ivement notre empreinte carbone collective.

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Le recours aux cultures de couverture pour protéger les sols, la plantation d’arbres pour améliorer l’absorption du carbone, l’assainisse­ment des cours d’eau en bordure des terres et le respect des bandes riveraines sont autant de solutions mises de l’avant pour réduire la production de GES générés par l’agricultur­e.

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