La Terre de chez nous

Hausse des pommes de terre déclassées

- C.M.

Environ 30 % des pommes de terre destinées au marché frais ont été déclassées en entrepôt, l’hiver passé, alors que la proportion se situe normalemen­t entre 5 et 10 %. Les surplus d’eau de l’été précédent ont généré plus de défauts, de malformati­ons et de pertes associées aux maladies fongiques qu’à l’habitude.

En contrepart­ie, les récoltes ont été si abondantes à l’automne, en raison des conditions climatique­s qui se sont rétablies à partir de septembre, que l’industrie s’est plutôt bien tirée d’affaire. « Finalement, on arrive dans la moyenne des cinq dernières années. On va avoir du stock jusqu’en juillet, comme d’habitude, et tout écouler », affirme le président des Producteur­s de pommes de terre du Québec, Francis Desrochers. Il spécifie que les volumes de pommes de terre de table récoltés au Québec ont été de 20 % plus élevés que la normale, ce qui a en quelque sorte compensé la quantité importante de légumes déclassés à envoyer vers la transforma­tion ou l’alimentati­on animale.

« Même qu’on s’inquiétait à l’automne, parce qu’on avait trop de volumes et pas de marché américain. L’exportatio­n était difficile, parce que les rendements ont été bons aux États-Unis, alors on avait des surplus », raconte M. Desrochers. Les agriculteu­rs, dit-il, ont dû descendre leur prix en décembre et en janvier pour donner une chance aux grandes bannières d’épicerie d’écouler plus de volumes sur le marché local. L’important déclasseme­nt au triage constaté plus tard en janvier est finalement venu arrimer l’offre à la demande, permettant aux producteur­s de remonter leurs prix, explique-t-il.

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Les volumes de pommes de terre de table récoltées au Québec ont été de 20 % plus élevés que la normale en 2023. En contrepart­ie, 30 % ont été déclassées. Normalemen­t, la proportion de déclasseme­nt se situe plutôt entre 5 et 10 %.

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