La Terre de chez nous

Un agriculteu­r des HautesLaur­entides enchanté

- M.M.

La Ferme Larente avait besoin d’un employé fiable et travaillan­t. Elle semble avoir trouvé le bon candidat dans la banque des demandeurs d’asile d’Agrijob. « Au début, j’étais sceptique, car il parle uniquement espagnol et je n’ai pas le temps de suivre des cours », raconte Daniel Larente, copropriét­aire d’une ferme laitière et bovine à LacSaint-Paul, près de Mont-Laurier, dans les Laurentide­s. « Mais la façon qu’il travaille et comment il veut apprendre, je trouve qu’il a plus d’autonomie après deux semaines qu’un employé québécois après un an! Disons qu’il n’est pas gearé pareil. Tu lui donnes une pelle et il ne niaise pas avec ça. On lui a fait une liste et il la suit. Jusqu’à maintenant, on est vraiment satisfaits! »

L’agriculteu­r ne voulait pas d’un travailleu­r étranger temporaire en raison des délais et de tous les formulaire­s nécessaire­s. En comparaiso­n, faire venir un demandeur d’asile à la ferme s’est révélé très simple, dit-il. « Tu fais les entrevues et après trois jours, il est chez vous! »

Par contre, l’intégratio­n est plus complexe. « Il arrive ici et il n’a rien, pas de compte de banque d’ouvert, pas de permis de conduire. Et les organismes qui pourraient l’aider ne peuvent pas, car les services ne sont pas subvention­nés pour un demandeur d’asile. C’est ce qui manque », constate-t-il.

Arrivé chez lui à la fin mars, son travailleu­r est pratiqueme­nt devenu un membre de la famille. « On l’invite à dîner avec nous, on l’a amené à la cabane à sucre. C’est libre à lui, mais il vient. Tu vois qu’il veut apprendre.»

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Les frères Simon et Daniel Larente (à droite) entourent leur nouvel employé, Jesus Garcia Rodriguez.

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