La Terre de chez nous

Bien-être animal : le poids de la mise aux normes pour les petits

- C.M.

Relevant la précarité financière de nombreuses fermes laitières de moins de 100 kilos de quota, une productric­e de la Montérégie, Ana-Maria Martin, s’est dite inquiète des coûteux investisse­ments que devront assumer ces entreprise­s pour se conformer à de nouvelles normes de bien-être animal. Ces frais pourraient être le clou dans le cercueil pour de nombreux producteur­s, redoutet-elle. « Nous, ça nous fait un grand malaise et une grande inquiétude parce qu’on le sait que le timing n’est pas le meilleur pour investir, alors on se demande comment ils vont y arriver. »

Dès 2027, les vaches en stabulatio­n entravée ne devront plus être attachées continuell­ement. Elles devront avoir la possibilit­é de se mouvoir librement à au moins une période de leur cycle de production. D’autres exigences entreront progressiv­ement en vigueur par la suite.

« On estime que près de 600 M$ vont être investis pour répondre aux exigences, partout en régions », a pour sa part souligné le président des PLQ, Daniel Gobeil, qui estime que cette mise aux normes est « l’enjeu de l’heure ».

Les producteur­s québécois, rappelle-t-il, sont plus nombreux que ceux des autres provinces canadienne­s à loger leurs vaches en stabulatio­n entravée. « Pour rester compétitif­s, pour maintenir notre leadership canadien, nous avons besoin que le gouverneme­nt du Québec investisse conjointem­ent avec nous », a-t-il insisté. L’assemblée a d’ailleurs adopté une résolution demandant la mise en place d’un programme d’aide financière en ce sens.

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