Cinquième année consécutive de liquidation du cheptel bovin nord-américain
Le Canada et les États-Unis ont publié leurs stocks de bovins au 1er janvier 2024. Les chiffres publiés par le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) et Statistique Canada sont conformes aux estimations de l’industrie. La baisse du cheptel vache-veau était attendue des deux côtés de la frontière.
Aux États-Unis, le cheptel total bovin a baissé de 1,9 % par rapport à 2023. La baisse est généralisée dans toutes les catégories de bovins. Le cheptel vache-veau a diminué de 2,5 %. Le stock actuel de vaches de boucherie est le plus bas rapporté par l’institution depuis 1961. Depuis le pic cyclique de 2019, le cheptel vache-veau américain a perdu plus de 3,5 millions de vaches de boucherie, soit 11 % du cheptel total. En comparaison, c’est plus que la taille du cheptel vache-veau canadien. Dans la filière laitière, le nombre de vaches a légèrement diminué, de 0,4 %. La baisse du prix des composants du lait et le prix de vente élevé des bovins de réforme ont probablement contribué à la baisse du cheptel laitier.
Au Canada, le constat est similaire. Le cheptel total a baissé de 2,1 % par rapport à 2023. Le cheptel vache-veau a baissé de 2,4 %. La baisse est plus prononcée dans l’est. Le Québec et l’Ontario ont respectivement perdu 5,7 % et 5 % de leur cheptel vache-veau contre 2 % de baisse dans l’ouest. Dans la filière laitière, la hausse du cheptel au Québec et dans l’ouest compense la baisse du cheptel laitier en Ontario.
Le manque de rentabilité et la sécheresse sont les deux principales causes de la contraction du cheptel vache-veau aux États-Unis et au Canada. Malgré l’optimisme des météorologues pour 2024, la reconstruction du cheptel vache-veau n’est pas prévue de sitôt. Avec si peu de bovins et une demande mondiale ferme, les prix devraient continuer de s’affermir.