JEAN-PHILIPPE PINEAULT
Q : En quelle année et pendant combien de temps avez-vous travaillé à La Voix de l’Est ?
R : Un peu plus d’un an, en 2003-2004.
Q : Quelle a été l’entrevue la plus marquante réalisée à La
Voix de l’Est ?
R : Une entrevue avec Bernard Landry et sa femme Chantal Renaud.
Q : Lors de votre passage, quel a été votre plus grand apprentissage ?
R : La débrouillardise pour dénicher des sujets et des histoires, l’autonomie pour alimenter le journal du lundi matin avec un autre collègue journaliste et la rigueur qui est venue au contact de gens compétents de qui j’ai appris mon métier.
Q : Quel est l’aspect de votre métier qui a le plus changé depuis votre passage à La Voix de l’Est ?
R : La manière dont les gens consomment l’information. Au début de ma carrière à La Voix de l’Est, l’impact du quotidien était évident, immédiat. À l’heure du numérique, des réseaux sociaux — en partie bloqués par Meta — une foule d’éléments hors de notre contrôle influent sur qui va voir telle ou telle nouvelle.
Q : Comment entrevoyez-vous l’avenir des médias dans un environnement numérique ?
R : Les nouvelles n’ont jamais atteint autant de citoyens que maintenant, ce qui est une excellente nouvelle. Là où le bât blesse, c’est que les canaux de distribution sont maintenant la propriété de grands conglomérats américains sur qui nous avons peu d’impact. L’avenir des médias passera par une modernisation du cadre réglementaire canadien qui étouffe les médias d’ici, un environnement qui assurera leur pérennité et des modèles d’affaires renouvelés. C’est important, c’est la démocratie qui en dépend.