L’AS REPRÉSENTANT PUBLICITAIRE
Représentant publicitaire à La Voix de l’Est durant près de 20 ans, Claude Paradis est connu comme « Barabbas dans la Passion ». Il détenait l’une des plus longues listes de clients de l’équipe des ventes à une certaine époque. Il veillait à la diffusion des publicités de quelque 300 entreprises, commerces et professionnels de la région dans le quotidien de Granby.
« Le secret de mon succès, c’était de sortir du bureau et de miser sur les contacts avec les clients », partage le prolifique « vendeur » avec toute l’énergie qui lui est propre.
Attendre que le téléphone sonne ? Très peu pour lui. Il déplore d’ailleurs au passage cette propension qu’ont certains de troquer les contacts en « présentiel » par des contacts virtuels.
Les mercredis, jeudis et vendredis étaient, à une époque, ses journées les plus occupées. Il effectuait de façon méthodique la tournée de ses clients, répartis entre Roxton Pond, Granby et Cowansville, afin de valider leur intérêt à annoncer dans l’édition du samedi. Traditionnellement, il s’agissait de l’édition la plus volumineuse de la semaine. Aimant à rire, Claude Paradis n’hésitait pas à échanger quelques blagues au passage.
Cette longue liste de clients, Claude Paradis l’avait d’ailleurs en partie héritée d’un autre as représentant publicitaire, aujourd’hui décédé, Guy Hamel, lors du départ à la retraite de ce dernier.
VENDEUR DE CARRIÈRE
Avant d’oeuvrer à La Voix de l’Est, Claude Paradis a travaillé 10 ans à titre de représentant publicitaire pour un hebdomadaire de Cowansville et d’autres publications de la région. De 1981 à 1996, il a ensuite fait partie de l’équipe de CHEF-AM 1450, la radio de Granby.
Il a été invité à joindre les rangs de l’équipe des ventes de La Voix de l’Est, à la fermeture de la radio locale. Il a d’abord été responsable de la coordination de cahiers publicitaires spéciaux. Un défi qu’il affirme avoir relevé haut la main. Le nombre de cahiers annuels de toutes sortes ( villes, mode, habitation, entreprises, etc.) a bondi de 15 à 72.
Il a délaissé cette tâche lorsqu’il a « repris la run » de Guy Hamel. « C’était heavy, lance-t-il. Je n’arrêtais pas de remplir des bons [de commande pour des publicités]. Ça rentrait et j’avais du fun ! »
La charge de travail étant importante, M. Paradis a néanmoins réduit sa clientèle lorsqu’il a atteint 50 ans. Il a notamment conservé les concessionnaires automobiles, ainsi que les magasins de meubles.
À la retraite depuis 10 ans, l’ex- représentant publicitaire, aujourd’hui âgé de 75 ans, est bien placé pour juger de la désertion de plusieurs annonceurs au profit des géants du web. Mais il reste attaché au média régional, auquel il dit continuer à « y croire ». « C’est un besoin, assure-t-il. Ça fait partie de notre société. »