UN COUP DE COEUR POUR LA RÉGION
Le pa s sage de Jacques Pronovost à titre de présidentéditeur de La Voix de l’Est, de 2000 à 2007, l’a à ce point marqué que c’est à Granby qu’il a choisi de s’installer lorsque l’heure de la retraite a sonné pour lui, il y a huit ans.
« Même si on est des gens de TroisRivières [ lui et sa conjointe] qui avons vécu neuf ans à Sherbrooke et six ans à Gatineau, c’est à Granby qu’on a décidé de revenir. C’est devenu notre région d’appartenance » , a expliqué en entrevue l’ex-dirigeant du média granbyen qui a occupé des fonctions similaires à La Tribune, à Sherbrooke, ainsi qu’au Droit, à Ottawa.
Jacques Pronovost affirme avoir découvert une communauté vibrante et attachante dans le cadre de ses fonctions à Granby. Il a d’ailleurs noué avec plusieurs Granbyens de solides liens d’amitié qui perdurent, dit-il.
Cette communauté, Jacques Pronovost a contribué à la mettre en lumière lors de son mandat, car il est à l’origine de « La Voix de l’Excellence » , une initiative qui a succédé au « Mérite des gens d’ici » , ainsi qu’au « Mérite des jeunes d’ici » . Chaque semaine, durant cinq ans, les réalisations d’une personnalité, issue de différents milieux (sportif, économique, communautaire, etc.), étaient soulignées.
Un gala annuel couronnait le tout. « Ça a été des moments extraordinaires », lance-t-il.
À l’époque, celle qui est devenue la populaire chanteuse et animatrice Marie-Ève Janvier, native de Roxton Pond et alors âgée d’environ 16 ans, avait acceptée d’être porte-parole de « La Voix de l’Excellence ». Déjà, il était évident, dit M. Pronovost, qu’une belle carrière l’attendait.
MARCHÉ PARTICULIER
Selon Jacques Pronovost, le marché granbyen et sa grande région ont toujours été un peu particuliers, La Voix de l’Est ayant un des taux de pénétration, soit le pourcentage de personnes lisant le journal, parmi les plus élevés au Canada.
Autre particularité : la région est l’une des plus petites au Québec à être couverte par un quotidien francophone.
Jacques Pronovost affirme avoir posé certains gestes à l’époque, avec d’autres membres de l’équipe administrative, pour assurer la pérennité du média. Le montage de l’ex-hebdomadaire Le Plus, ainsi que celui de La Voix de l’Est, a par exemple été confié à une équipe d’infographistes du journal. Cette opération était auparavant confiée en sous-traitance ou bien réalisée par La Tribune, à Sherbrooke.
C’est également à cette période que la production de cahiers rédactionnels spéciaux, entre autres sur les municipalités du territoire, a été lancée, générant des revenus publicitaires supplémentaires.
Durant son passage à la présidence du journal, M. Pronovost a également participé à deux reprises au renouvellement de la convention collective des employés, dit- il. Des moments parfois difficiles, mais qui ont porté leurs fruits, considère-t-il avec le recul.
M. Pronovost se réjouit en outre d’avoir pu célébrer les 70 ans de La Voix de l’Est en 2005, tout comme il a pu fêter les 100 ans du Droit, d’Ottawa, en 2013. À Granby, l’anniversaire a entre autres été souligné par la présentation d’un spectacle au Palace, auquel avaient assisté 600 personnes invitées par La Voix de l’Est.
Le souhait de l’ex- présidentéditeur pour l’avenir : que La Voix de l’Est demeure proche de sa communauté et aussi pertinente qu’elle l’a toujours été, peu importe la plateforme sur laquelle elle rejoint ses lecteurs.