La Voix de l'Est

Le Longueuill­ois tombé en amour avec le journal de Granby

- MICHEL TASSÉ CHRONIQUE michel.tasse@levoixdele­st.ca

À8-9 ans, alors que tous les ti-culs rêvent de devenir policiers, pompiers ou joueurs de hockey, je rêvais d’être journalist­e. Journalist­e sportif, pour être précis. Dans ma ville natale de Longueuil, je lisais les pages sportives de tous les quotidiens de Montréal et j’écoutais toutes les émissions de sports à la radio.

Ado, je suis venu une couple de fois à Granby y voir du hockey. C’était à l’époque des Bisons, de la LHJMQ. Et à chaque fois, j’arrêtais dans un dépanneur afin d’acheter La Voix de l’Est. Comme je m’intéressai­s beaucoup aux médias en raison de mes objectifs de carrière, je savais qu’il y avait un bon journal, un quotidien, à Granby.

En rentrant à la maison, je lisais les textes de Gaétan Roy, de Fernand Bélanger et d’André Bilodeau. J’étais totalement fasciné par tout ce qu’il y avait dans la section des sports de La Voix de l’Est, par tout ce que le journal réussissai­t à couvrir.

Plusieurs années plus tard, j’ai envoyé un curriculum vitae. Pas de réponse. J’en ai envoyé un deuxième, un an plus tard. Cette fois, j’ai eu un retour.

— Michel Tassé ? Dany Doucet, directeur de l’informatio­n de La Voix de l’Est. Vous avez envoyé un CV, j’aimerais vous rencontrer. On a besoin d’un journalist­e aux sports. Est-ce qu’on peut se voir demain ?

— Demain ? ? ? C’est que… je me marie demain !

— Vous partez pas en voyage de noces toujours ?

— Juste pour le week-end. On sera de retour dimanche soir.

— Parfait, venez au bureau lundi après-midi !

Et le lundi, je débarquais sur la rue Dufferin pour la première de quelques milliers de fois. J’ai passé une entrevue, j’ai écrit un texte

« test » (je salue ici Jean-Sébastien Roy, l’ex-champion de motocross, qui était mon sujet d’article) et le directeur de l’informatio­n m’a lancé : « OK, t’es bon, tu rentres demain, 9 h ! »

À l’exception de deux ans au tournant des années 2000 (où je suis allé faire un tour au défunt site internet Canoë et à La Presse),

La Voix de l’Est fait partie de ma vie depuis 1995. C’est mon travail, mon gagne-pain, ma deuxième famille. C’est aussi le journal qui m’a permis de réaliser mon rêve de ti-gars : être journalist­e de sport et courir les arénas, les stades, les pistes de course, traîner sur les galeries de presse, bref vivre la vie de ceux que j’admirais tant quand j’étais enfant et ado.

Je suis fier de travailler à La Voix de l’Est. Le Longueuill­ois est tombé en amour avec le journal de Granby et l’histoire dure encore.

J’avais 27 ans quand je suis débarqué à La Voix de l’Est et le journal a été témoin de plusieurs des moments les plus importants de ma vie.

J’étais journalist­e aux arts et spectacles quand j’ai rencontré celle qui allait devenir la vraie femme de ma vie — lors d’une entrevue que je faisais avec elle ! — et qui m’a donné quatre merveilleu­x enfants.

C’est pendant que j’étais à La Voix de l’Est que j’ai perdu mon père et ma mère, coup sur coup. Mes collègues m’ont vu heureux, ils m’ont vu triste, ils m’ont vu passer de jeune loup de la salle de rédaction à vétéran, celui que les jeunes viennent maintenant voir pour un conseil.

ON REGARDE EN AVANT

Vous tenez entre vos mains la dernière édition papier de

La Voix de l’Est. Comme vous, ça me rend nostalgiqu­e. Notre Voix de l’Est du samedi a fait nos beaux week-ends pendant tellement longtemps. Mais en même temps, je suis excité. Parce que le virage à 100 % numérique m’enthousias­me au plus haut point.

Combien de fois ai-je terminé mes soirées en sueur parce que je venais de me battre avec l’heure de tombée ? Aujourd’hui, on a davantage de temps pour écrire et rendre nos textes, ce qui vous permet bien souvent de vous offrir des reportages plus étoffés. Nous arrivons en 2024 et votre Voix de l’Est est à jour sur les plus récentes technologi­es et est véritablem­ent prête pour le nouveau défi qui l’attend et que nous allons relever avec vous, chers lecteurs.

Oui, l’équipe est plus petite qu’à l’époque où je suis arrivé, crise des médias oblige. Mais le désir de vous informer sur ce qui se passe CHEZ VOUS, dans votre région, est toujours aussi fort, croyez-moi.

Aux sports, on continuera à ne rien manquer de ce qui est important. Et on va pousser nos histoires plus loin, on veut vous amener plus loin que simplement le résultat du match. C’est une autre façon de mettre les pieds dans l’avenir et dans notre virage à 100 % numérique.

Continuez à nous suivre, car on saura encore vous surprendre, je vous le promets !

La Voix de l’Est fait partie de ma vie depuis 1995. C’est mon travail, mon gagne-pain, ma deuxième famille. C’est aussi le journal qui m’a permis de réaliser mon rêve de ti-gars

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— ARC⋆IVES LA VOIX DE L’EST, STÉP⋆ANE C⋆AMPAGNE En compagnie de Frédérick Gaudreau, du Wild du Minnesota, qui était l'invité du balado Parlons sports
 ?? — ARC⋆IVES, DANIÈLE FRANCIS ?? Challenger de tennis, 2009 : notre directeur des sports en entrevue avec Xavier Malisse, une des stars qui sont passées par le tournoi de Granby.
— ARC⋆IVES, DANIÈLE FRANCIS Challenger de tennis, 2009 : notre directeur des sports en entrevue avec Xavier Malisse, une des stars qui sont passées par le tournoi de Granby.
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