GRANBY RAYONNE
Printemps 1995. Les organisateurs de Montebello, qui accueillent le seul tournoi de type Challenger au Canada, lancent la serviette. Mais qui peut bien prendre la relève comme ça à la dernière minute ? « Granby ! », lance Eugène Lapierre depuis les bureaux de Tennis Canada.
Deux minutes plus tard, Lapierre lâche un coup de fil à son ami Laurent Valiquette, alors président du club de tennis des Loisirs de Granby. Valiquette est intéressé par le projet, mais il veut d’abord voir s’il peut réunir une bonne équipe de bénévoles.
« Eugène, on va être corrects ! On embarque ! », lance celui qui deviendra le premier directeur du comité organisateur du Challenger de tennis de Granby, fonction qu’il occupera pendant une dizaine d’années.
Et comme dirait l’autre, le reste fait partie de l’histoire.
Le Challenger, devenu les Championnats Banque Nationale en 2022, est depuis 1995 l’événement sportif par excellence de Granby, du moins celui qui procure le plus de visibilité à la ville. Car le tournoi est présenté en direct à la télé nationale et fait parler de lui à la grandeur de la planète, rien de moins.
En 2022, lorsque la WTA est passée par chez nous, le tournoi a pu être suivi dans plus de 160 pays grâce à WTA Media, le réseau de télé de la puissante organisation. C’est vous dire.
Le tournoi est revenu à sa forme des années antérieures l’été dernier (un Challenger masculin et féminin), mais il n’a pas suscité moins d’intérêt dans la région.
Après Laurent Valiquette, le père du tournoi, Alain Faucher a été à la tête de l’événement pendant plus de 16 ans. Celui-ci aura fait beaucoup, que ce soit en dotant Granby d’un volet féminin, en augmentant constamment les bourses destinées aux athlètes et en ne cessant d’améliorer le site des Tennis Saint-Luc.
Jusqu’à ce qu’il abandonne ses fonctions de directeur du tournoi, Eugène Lapierre, Granbyen d’origine, était le plus grand défenseur de l’événement à Tennis Canada et aussi son plus grand promoteur. L’homme a eu plus que son mot à dire lorsque Granby a accueilli un duel de la Coupe Davis en 2007 et aussi lorsque la WTA est débarquée chez nous, bien que l’aventure n’ait duré qu’un an.
DES GRANDS
Le Challenger a vu passer de grands joueurs. Comme Andy Murray et Noami Osaka, qui ont été numéros un au monde, et comme Félix Auger-Aliassime, Milos Raonic, Vasek Pospisil, Frank Dancevic, Bianca Andreescu, Leylah Fernandez, Eugenie Bouchard, Stéphanie Dubois et Aleksandra Wozniak, qui se sont tous hissés parmi les meilleures raquettes de la planète.
En 2022, lorsque la WTA est passée par chez nous, le tournoi a pu être suivi dans plus de 160 pays grâce à WTA Media, le réseau de télé de la puissante organisation. C’est vous dire
Et comment oublier les Frédéric Niemeyer et Simon Larose, qui ont été les premiers héros du tournoi alors que le tennis n’était encore qu’un sport en développement au Canada.
Jean-François Bérard demeure le seul et unique joueur de la région, après toutes ces années, à avoir réussi à se qualifier. Le Granbyen a réussi l’exploit pas moins de trois fois.
Le tournoi sera présenté pour la 27e fois en juillet prochain. Patricia Simard en est aujourd’hui la grande patronne et ne manque pas de projets. Comme doter Granby d’un véritable stade de tennis d’ici 10 ans.
Compte tenu de l’intérêt qu’il suscite et des appuis sur lesquels il peut compter, le tournoi semble être là pour rester.