DÉCHETS RAMASSÉS LE LONG DE L’OUTAOUAIS
Malgré le temps pluvieux, une trentaine de gardiens de la rivière des Outaouais ont ratissé les berges de la rivière des Outaouais et ses affluents samedi dernier afin de ramasser des déchets.
L’activité de nettoyage et de sensibilisation est semblable à d’autres activités de même nature qui se déroulent en amont et qui sont organisées par l’organisation Garderivière des Outaouais. « Je me suis souvent rendu à Ottawa pour aider à nettoyer la rivière, a expliqué l’organisateur de l’évènement, Louis Lafontaine. Comme je demeure à Hawkesbury, j’ai réalisé qu’on devrait le faire ici. Cela fait maintenant sept ou huit ans que nous oeuvrons ici. M. Lafontaine, retraité des Forces Canadiennes après une carrière de 33 ans, était accompagné d’autres militaires ainsi que par des membres du Corps de cadets royaux de l’Armée canadienne, 57 Stormont, Dundas et Glengarry Highlanders.
Les anciens militaires et les cadets ont été appuyés pour le nettoyage par des citoyens qui ont la rivière à coeur. « On ne réalise pas combien la rivière est importante », de dire une bénévole. En plus de faire le nettoyage riverain, les sentinelles de la rivière font l’analyse de l’eau une fois par mois, de mai à septembre. La variété de détritus est élevée.
Marcel Belle-Isle a décrié l’usage des microbilles en plastique dans les produits de toilette. « Lors d’une analyse d’eau, nous avons retrouvé 14 billes dans un échantillon de 25 L. Heureusement, le gouvernement canadien a décidé d’interdire, à partir de 2019, ces produits qui ne sont pas captés par les usines de filtration. »
Après la journée passée à ramasser une centaine de kilos de déchets, le groupe s’est rendu chez Ian Young, appuyé par Guylaine Charlebois, pour un barbecue. Marché Goulet IGA, Bernie’s Greens, Trillium Farm et la Sucrerie Charlebois ont fourni la bouffe pour les participants. Ironiquement, une pancarte géante de Tim Hortons a été repêchée de l’eau alors que ceux-ci ont fait don du café. C’est en 2001 que l’organisation Garderivière des Outaouais a vu le jour. Plus de 400 bénévoles voient à ce que l’eau de la rivière des Outaouais demeure potable et que l’on puisse y nager et pêcher, des deux côtés de la rive.
Larissa Holman, coordonnatrice du Programme de surveillance de la rivière au bureau d’Ottawa, était venue pour la journée. « Aujourd’hui, je suis ici comme bénévole et non comme employée de l’organisation », a-t-elle tenu à préciser avec fierté.