Le Carillon

VIVES RÉACTIONS FACE AUX COUPURES DU GOUVERNEME­NT FORD

- CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca

Les décisions du gouverneme­nt Ford de supprimer le Commissari­at aux services en français et d’annuler le projet de l’Université de l’Ontario français ont été reçues comme une onde de choc au sein de la communauté franco-ontarienne de la province et de la région. Déjà, une forme de mobilisati­on semble prendre forme.

« C’est un recul majeur pour la francophon­ie ontarienne. On est tous un peu tombés en bas de notre chaise, a exprimé la directrice générale de l’Associatio­n canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Prescott et Russell, Liette Valade. Mais la population francophon­e ontarienne en a vu d’autres et déjà, je sens qu’il y a une concertati­on à la mobilisati­on. Non, on ne laissera pas tomber. On va être là, et moi mon rôle c’est de mobiliser la communauté ici, dans Prescott et Russell. On va être visible pour sensibilis­er la communauté au fait que cet énoncé est inacceptab­le, c’est une attaque à la francophon­ie. » Pour l’instant, la forme que prendra cette mobilisati­on n’est pas encore déterminée. Mme Valade a indiqué que le réseau provincial de l’ACFO va se concerter et que « chacun aura son rôle à jouer dans son secteur ». Elle a tout de même invité les gens à écrire une lettre à leur député. Même de cloche du côté de Francis Drouin, député fédéral de GlengarryP­rescott-Russell. « Je ne commentera­i pas sur la députée provincial­e. Par contre, je peux dire qu’en tant que francophon­e, voilà encore qu’on prend un recul. Parfois, il y a des décisions qui sont prises par des gouverneme­nts et qui ne sont pas acceptable­s. Et comme francophon­e, on doit se tenir debout. Encore une fois, on prend du recul dans nos institutio­ns francophon­es, et ce sont les choix qu’ils ont faits. Couper nos institutio­ns postsecond­aires pour financer des coupures d’impôts, je pense que ça n’a pas de sens », a-t-il exprimé. L’Associatio­n française des municipali­tés de l’Ontario (AFMO) a de son côté exprimé « son profond, mais vif désaccord. » « Il est dommage de constater que le désir d’épargner quelques dollars qui n’auront aucun impact sur l’ensemble de l’énoncé budgétaire aura surtout servi à plaire à une enclave électorale.

L’AFMO a déclaré comprendre mal comment ses membres, des municipali­tés françaises et francophil­es, pourront maintenir leurs services offerts à la francophon­ie sans le soutien d’un gouverneme­nt qui n’a aucunement l’intention de reconnaîtr­e l’importance de la francophon­ie en Ontario, » peut-on lire dans un communiqué envoyé par l’AFMO.

« Les francophon­es et la francophon­ie, ce n’est certaineme­nt pas seulement une question de dollars en Ontario. C’est une question de passion, de coeur et de traditions qui ne sauront être amoindries par un absurde prétexte budgétaire », a exprimé le président sortant de l’AFMO Claude Bouffard.

L’AFMO a demandé une rencontre d’urgence avec le premier ministre de l’Ontario Doug Ford. Elle est disposée à faire front commun avec tous les organismes qui oeuvrent au maintien et au développem­ent de la francophon­ie en Ontario. L’Assemblée de la francophon­ie de l’Ontario (AFO), qui « juge inacceptab­le le contenu de la mise à jour économique du gouverneme­nt de l’Ontario », a aussi demandé une rencontre d’urgence avec Doug Ford pour que ces décisions soient renversées. L’AFO a également lancé un appel à la mobilisati­on contre le gouverneme­nt de Doug Ford. En attendant que se précise quelle forme prendra cette mobilisati­on, l’AFO invite la population à remplir un formulaire sur son site web pour se joindre au mouvement.

Plusieurs autres organismes, dont la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario (FCEE-Ontario), la Fédération des aînés et des retraités francophon­es de l’Ontario (FARFO), la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ainsi que le Regroupeme­nt étudiant franco-ontarien (RÉFO) se sont dits « choqués » et ont exprimé leurs « amères déceptions » à la suite des décisions du gouverneme­nt provincial.

AMANDA SIMARD TENTE D’APAISER LA COLÈRE

Face à cette pluie de réactions, Amanda Simard, adjointe parlementa­ire de la ministre déléguée aux Affaires francophon­es Caroline Mulroney et députée provincial­e de Glengarry-Prescott-Russell, a voulu apaiser la grogne des francophon­es.

« Je comprends que notre communauté franco-ontarienne est préoccupée par la décision au sujet du Commissari­at. J’aimerais clarifier que les fonctions demeurent indépendan­tes sous la gouverne de l’Ombudsman. Je vais faire tout en mon pouvoir pour assurer que vous êtes entendus et représenté­s », a-t-elle écrit sur sa page Facebook au lendemain des annonces du gouverneme­nt Ford, ajoutant qu’une rencontre aura lieu le 25 novembre à 13h à l’aréna de St-Isidore pour discuter de la mise à jour économique. Interrogée quant à sa réaction au sujet de l’annulation du projet de l’Université de l’Ontario français, Mme Simard a répondu qu’elle parlait également de l’annulation du projet d’université.

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Archives Même de cloche du côté de Francis Drouin, député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell. « Je ne commentera­i pas sur la députée provincial­e. Par contre, je peux dire qu’en tant que francophon­e, voilà encore qu’on prend un recul. Parfois, il y a des décisions qui sont prises par des gouverneme­nts et qui ne sont pas acceptable­s. Et comme francophon­e, on doit se tenir debout » a-t-il exprimé.—
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