VICTIMES DE VIOLENCE
HAWKNESBURY HONORE LES FEMMES
Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. C’est aussi la Journée de la non-violence dans PrescottRussell. Cette journée a été choisie en mémoire de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal, qui a pris la vie de 14 jeunes femmes en 1989.
« Tout en commémorant les 14 jeunes femmes qui ont perdu la vie par un acte de violence sexiste qui a bouleversé la nation, le 6 décembre donne aux Canadiens et Canadiennes l’occasion de se conscientiser au phénomène de la violence envers les femmes dans notre société, a rappelé Sylvie Gravel, superviseure de programmes à la Maison Interlude et membre de la Coalition violence Prescott-Russell, lors de la vigile. C’est aussi l’occasion de penser aux femmes et aux vies qui sont affectées par la violence au quotidien et de rendre hommage à celles qui sont décédées à cause de la violence sexiste. » Pendant la cérémonie, 23 fleurs ont été déposées au nom de 23 femmes qui ont perdu la vie à cause de la violence – les 14 victimes de Polytechnique, ainsi que neuf femmes victimes de la région. « En effet, nous ne devrions pas être ici aujourd’hui, a dit la mairesse de Hawkesbury Paula Assaly. Nous ne devrions pas avoir à souligner la violence envers les femmes. Le fait que nous le faisons démontre à tous que quelque chose ne fonctionne pas dans notre société. »
En plus d’honorer des victimes de la violence envers les femmes, la vigile avait aussi pour but de sensibiliser les gens à la gravité de la situation et de discuter de ce qui peut être fait pour aider. Au Canada, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les six jours et les femmes sont 11 fois plus nombreuses que les hommes à être victimes d’une agression sexuelle.
« Nous avons fait des progrès parce que de plus en plus de femmes dénoncent les agressions dont elles ont été victimes et leur agresseur, a fait savoir Mme Gravel. Mais, il reste énormément de chemin à faire pour atteindre l’égalité et éliminer cette violence. Le 6 décembre, on se souvient des victimes. C’est aussi le temps d’agir. »