Le Carillon

UNE OUVERTURE AU MONDE DE LA FRANCOPHON­IE

Nathalie Ladouceur est une ambassadri­ce de la communauté francophon­e accueillan­te à Hawkesbury. En tout, il y a 15 ambassadeu­rs de la diversité francophon­e.

- CRISTIANA MANDRU cristiana.mandru@eap.on.ca

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Hawkesbury a été nommée ville francophon­e accueillan­te à l’été 2019, un titre d’honneur qui vient accompagné d’un portefeuil­le de 1,35 million de dollars, sur une période de trois ans. Elle fait partie de 14 autres communauté­s choisies dans l’Est ontarien par le ministère de l’Immigratio­n, des Réfugiés et de la Citoyennet­é (IRCC) à se partager une somme totale de 12,6 millions de dollars. Le rôle de Mme Ladouceur est de «travailler avec la communauté de Hawkesbury afin de trouver des Monsieur et Madame tout le monde qui seraient intéressés à devenir des ambassadri­ces et ambassadeu­rs de la diversité. Qu’est-ce que ça mange en hiver les ambassadeu­rs de la diversité? C’est simple, ce sont des personnes qui sont ouvertes envers leur propre culture, c’est-à-dire la francophon­ie de chez nous, mais aussi à la francophon­ie des nouveaux arrivants», explique cette ambassadri­ce de la diversité. Cette somme provenant du gouverneme­nt fédéral vient appuyer la création de divers programmes et activités, conçus pour favoriser l’intégratio­n des nouveaux arrivants francophon­es dans la ville.

Le mandat des 15 ambassadeu­rs de la diversité francophon­e, c’est d’appuyer ponctuelle­ment et concrèteme­nt les nouveaux arrivants, d’accompagne­r ces gens dans leurs premières démarches, que ce soit pour acquérir leur carte santé, leur permis de conduire, discuter des activités et des loisirs locaux ou de trouver une école pour leurs enfants.

C’est à trois niveaux que les nouveaux arrivants rencontren­t des défis dans leur nouveau pays d’accueil: ils auront besoin de soutien, notamment aux chapitres du logement, du travail et de l’éducation des enfants (ou bien pour leur propre réorientat­ion profession­nelle). Ensuite c’est l’intégratio­n de ces personnes, une intégratio­n qui doit tenir compte de leurs valeurs et croyances.

Afin de cibler les intérêts des nouveaux arrivants, les ambassadeu­rs travaillen­t avec ces derniers pour trouver la meilleure façon de les intégrer dans la communauté d’accueil. La question qui guide le mandat des ambassadeu­rs : «Comment peut-on accueillir d’une façon constructi­ve, d’une façon inclusive, d’une façon intégrativ­e les nouveaux arrivants, les personnes qui décident de venir demeurer dans la région de Hawkesbury pour vivre, jouer, travailler en français?»

CRISE DE LOGEMENT

Face à la pénurie de logements à Hawkesbury, Mme Ladouceur a mentionné que le dialogue se passe au niveau des instances gouverneme­ntales, au niveau local et des organismes communauta­ires pour trouver des solutions. Pour l’instant, c’est un travail en cours, il n’y a pas encore de pistes décelées par les intervenan­ts.

En attendant, Mme Ladouceur, en tant qu’ambassadri­ce de la diversité par excellence, propose de mettre sa propre maison à la dispositio­n de familles de nouveaux arrivants pour deux ou trois mois, le temps qu’ils se trouvent quelque chose. «C’est un échange culturel, social, une question d’humanité. Nous, on apprend beaucoup plus des gens qui viennent nous voir que nous on peut leur enseigner ou leur apprendre, a-t-elle expliqué. On découvre de nouvelles façons d’amplifier notre bagage d’expérience francophon­e. On se retrouve, par la culture et la langue, et on s’aperçoit que cette ouverture d’esprit nous ouvre incroyable­ment à une communauté qui est plus diversifié­e, plus inclusive et plus enrichissa­nte», a-t-elle conclu.

Le travail des ambassadeu­rs se réalise de concert avec plusieurs organisati­ons et entités de la ville, ayant formé un comité consultati­f pour la Communauté francophon­e accueillan­te, dont la Ville de Hawkesbury, les CUPR, le Centre de services à l’emploi de Prescott-Russell, l’Associatio­n canadienne­française de l’Ontario, les commission­s des écoles publiques et catholique­s francophon­es de la région et le Centre culturel Le Chenail. Parmi d’autres partenaire­s intéressés, Mme Ladouceur cite la communauté industriel­le et des affaires, ainsi que les services de santé, qui ont des besoins flagrants de maind’oeuvre hautement qualifiée. Le programme pilote débute officielle­ment en avril 2020.

 ?? —photo Cristiana Mandru ?? Ci-dessus, Nathalie Ladouceur (à droite), en compagnie de Marie-Noëlle Lanthier, conseillèr­e de La Nation, lors d’une récente soirée. Mme Ladouceur est une des ambassadri­ces de la diversité francophon­e, au sein de la Communauté francophon­e accueillan­te, qui est une initiative du Réseau de soutien à l’immigratio­n francophon­e de l’Est de l’Ontario (RSIFEO). Le RSIFEO vise à favoriser l’immigratio­n au sein des communauté­s francophon­es.
—photo Cristiana Mandru Ci-dessus, Nathalie Ladouceur (à droite), en compagnie de Marie-Noëlle Lanthier, conseillèr­e de La Nation, lors d’une récente soirée. Mme Ladouceur est une des ambassadri­ces de la diversité francophon­e, au sein de la Communauté francophon­e accueillan­te, qui est une initiative du Réseau de soutien à l’immigratio­n francophon­e de l’Est de l’Ontario (RSIFEO). Le RSIFEO vise à favoriser l’immigratio­n au sein des communauté­s francophon­es.

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