ENSEIGNER LE COURAGE DE CONTINUER
Après avoir apprivoisé la souffrance humaine durant des décennies, au cours de sa carrière de psychothérapeute dans des centres communautaires, Hélène Grandmaître est maintenant à la retraite.
Cela ne veut pas dire pour autant que son travail est achevé. Au contraire, depuis sa retraite, il y a quelques années, Mme Grandmaître veut plutôt mettre j profit son savoir et ses compétences, accumulés au cours des longues années auprès de sa communauté, pour continuer à s’impliquer et à aider de la meilleure façon qu’elle connait. ©Mon travail est extrêmement gratifiant, parce qu’on a le sentiment d’aider à alléger la souffrance humaine. Cela fait une grande différence dans la vie des gens», a-t-elle ex-pliqup avec engouement pour sa profession, qui la tient occupée même après sa retraite.
SON EXPÉRIENCE
Au cours de sa longue carrière de conseillère dans un Centre de santé communautaire, elle a travaillé pendant de nombreuses années dans la Basse-Ville de Québec, auprès de gens d’une très grande diversité, des gens de la rue, des toxicomanes, des étudiants, des professeurs universitaires, des fonctionnaires du gouvernement, etc. Elle a notamment beaucoup travaillé auprès de femmes ayant vécu des agressions à caractère sexuel au cours de leur enfance.
Elle sait qu’il y a certaines blessures et certaines violences qui vont à jamais laisser une empreinte sur l’âme. Donc, c’est une question d’apprendre à ces gens de mieux vivre avec leur lourd fardeau de souffrances.
SON IMPLICATION AU NIVEAU DE SA COMMUNAUTÉ
Depuis sa retraite, elle a pris le rôle de présidente du Conseil administratif du Centre Novas et celui de membre fondatrice du Leadership feminin de Prescott-Russell (LFPR). Aujourd’hui, elle connait mieux que personne les enjeux afin de pouvoir offrir ces services (du Centre Novas) aux femmes victimes d’agression sexuelle, alors qu’il n’y a pas eu de financement, pas de bonification du budget dans la dernière décennie. Elle est consciente qu’en milieu rural, l’accès à ces services est très éparpillé pour les victimes. De surcroit, il y a beaucoup de travail à effectuer auprès de la communauté pour briser les tabous, puisque les agressions sont faites au sein d’une petite communauté. Il y a aussi la peur de vivre des répercussions de la part des victimes.
Maintenant, elle n’est plus dans <
Son expérience lui a permis également de s’impliquer comme membre fondatrice auprès du Leadership féminin de Prescott-Russell (LFPR) et d’offrir des formations au sein de LFPR, un organisme qui soutient la participation d’un plus large nombre de femmes en politique municipale et la parité sociale.
< CROYANCES SOCIALES ET POLITIQUES Elle s’est aussi impliquée en politique fédérale depuis 2015, dans le but de faire avancer ses valeurs de justice sociale, les droits des femmes et pour contribuer à augmenter les chances des personnes démunies d’avoir une justice sociale, d’avancer les droits de la femme. ©Je suis féministe depuis longtemps. Les hommes peuvent être nos alliés en s’impliquant à dénoncer, en n’utilisant pas les jeux de pouvoir qui sont à leur disposition et que l’on retrouve encore dans les milieux de travail et dans les relations interpersonnelles. On n’y arrivera pas toutes seules, c’est sûr. On est tous gagnants de vivre dans des sociétés plus égalitaires, là où il y a moins de violence. On sait que cela fait partie d’un monde meilleur>>, a-t-elle conclu.