Le Carillon

ENSEIGNER LE COURAGE DE CONTINUER

- CRISTIANA MANDRU cristiana.mandru@eap.on.ca

Après avoir apprivoisé la souffrance humaine durant des décennies, au cours de sa carrière de psychothér­apeute dans des centres communauta­ires, Hélène Grandmaîtr­e est maintenant à la retraite.

Cela ne veut pas dire pour autant que son travail est achevé. Au contraire, depuis sa retraite, il y a quelques années, Mme Grandmaîtr­e veut plutôt mettre j profit son savoir et ses compétence­s, accumulés au cours des longues années auprès de sa communauté, pour continuer à s’impliquer et à aider de la meilleure façon qu’elle connait. ©Mon travail est extrêmemen­t gratifiant, parce qu’on a le sentiment d’aider à alléger la souffrance humaine. Cela fait une grande différence dans la vie des gens», a-t-elle ex-pliqup avec engouement pour sa profession, qui la tient occupée même après sa retraite.

SON EXPÉRIENCE

Au cours de sa longue carrière de conseillèr­e dans un Centre de santé communauta­ire, elle a travaillé pendant de nombreuses années dans la Basse-Ville de Québec, auprès de gens d’une très grande diversité, des gens de la rue, des toxicomane­s, des étudiants, des professeur­s universita­ires, des fonctionna­ires du gouverneme­nt, etc. Elle a notamment beaucoup travaillé auprès de femmes ayant vécu des agressions à caractère sexuel au cours de leur enfance.

Elle sait qu’il y a certaines blessures et certaines violences qui vont à jamais laisser une empreinte sur l’âme. Donc, c’est une question d’apprendre à ces gens de mieux vivre avec leur lourd fardeau de souffrance­s.

SON IMPLICATIO­N AU NIVEAU DE SA COMMUNAUTÉ

Depuis sa retraite, elle a pris le rôle de présidente du Conseil administra­tif du Centre Novas et celui de membre fondatrice du Leadership feminin de Prescott-Russell (LFPR). Aujourd’hui, elle connait mieux que personne les enjeux afin de pouvoir offrir ces services (du Centre Novas) aux femmes victimes d’agression sexuelle, alors qu’il n’y a pas eu de financemen­t, pas de bonificati­on du budget dans la dernière décennie. Elle est consciente qu’en milieu rural, l’accès à ces services est très éparpillé pour les victimes. De surcroit, il y a beaucoup de travail à effectuer auprès de la communauté pour briser les tabous, puisque les agressions sont faites au sein d’une petite communauté. Il y a aussi la peur de vivre des répercussi­ons de la part des victimes.

Maintenant, elle n’est plus dans <>, mais son rôle lui permet «d’appuyer les intervenan­tes et la directrice qui travaillen­t d’arrache-pied», selon ses dires.

Son expérience lui a permis également de s’impliquer comme membre fondatrice auprès du Leadership féminin de Prescott-Russell (LFPR) et d’offrir des formations au sein de LFPR, un organisme qui soutient la participat­ion d’un plus large nombre de femmes en politique municipale et la parité sociale.

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CROYANCES SOCIALES ET POLITIQUES

Elle s’est aussi impliquée en politique fédérale depuis 2015, dans le but de faire avancer ses valeurs de justice sociale, les droits des femmes et pour contribuer à augmenter les chances des personnes démunies d’avoir une justice sociale, d’avancer les droits de la femme.

©Je suis féministe depuis longtemps. Les hommes peuvent être nos alliés en s’impliquant à dénoncer, en n’utilisant pas les jeux de pouvoir qui sont à leur dispositio­n et que l’on retrouve encore dans les milieux de travail et dans les relations interperso­nnelles. On n’y arrivera pas toutes seules, c’est sûr. On est tous gagnants de vivre dans des sociétés plus égalitaire­s, là où il y a moins de violence. On sait que cela fait partie d’un monde meilleur>>, a-t-elle conclu.

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Hélène Grandmaîtr­e, aujourd’hui à la retraite, continue de s’impliquer pour faire profiter sa collectivi­té de tout son savoir.–photo fournie

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