Vice-présidente aux Affaires externes
Le Délit: Comment allez-vous procéder pour intégrer Mcgill dans l’association pour la Voix Étudiante au Québec (AVÉQ) ? Quand pensez-vous que cette intégration aura lieu?
Connor Spencer: Nous allons organiser un référendum d’affiliation en automne, et nous espérons pouvoir finaliser le procédé avant l’assemblée générale d’octobre, afin que nous puissions y présenter des motions. AVÉQ a été très généreuse de laisser Mcgill, un membre observateur, participer à un certain point aux débats, et de nous donner des droits de votes restreints, mais nous aimerions devenir un membre officiel afin de véritablement représenter Mcgill dans l’association. Le but est de faire prendre conscience aux étudiant·e·s mcgillois que nous sommes, certes, une université anglophone, mais aussi une université québécoise, ce que beaucoup semblent oublier.
LD: Comment envisagez-vous le futur de la lutte syndicale à Mcgill après les victoires du Syndicat des Employés Occasionnels de Mcgill (SEOUM, ou AMUSE en anglais, ndlr) l’année passée?
CS: Je pense que nous vivons un moment intéressant, beaucoup de choses sont en train d’être réévaluées dans les rapports entre l’association des étudiants en premier cycle de l’université Mcgill ( AÉUM, ou SSMU en anglais, ndlr) et Mcgill. J’espère d’ailleurs obtenir le soutien des syndicats dans nos efforts pour la lutte contre les violences sexuelles. C’est mon rôle en tant que vice-présidente aux Affaires externes de construire ces réseaux de solidarité. Il y a encore des travailleurs non-syndiqués sur ce campus, et c’est un problème. Il faudrait aussi faire en sorte que les stages qui ne rémunèrent pas les étudiants ne puissent pas faire leur publicité sur les réseaux mcgillois.
LD: Avez-vous des projets pour la francophonie à Mcgill?
CS: L’objectif général est de revitaliser les affaires francophones, et de créer un espace d’expression pour les étudiants francophones au sein de L’AÉUM, pour qu’ils puissent exprimer leurs préoccupations, avoir une représentation. Muna et moi comptons mener ce projet. Cette question est d’ailleurs liée à la place de Mcgill dans le mouvement des étudiants québécois. Mais il ne faut pas non plus oublier que nous avons des élèves francophones nonquébécois, comme les étudiants internationaux, ou les Canadiens francophones originaires d’autres provinces. J’aimerais aussi beaucoup travailler avec Franc-jeu, qui n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent, ils font vraiment un travail formidable! x