Le Délit

Vice-présidente des Affaires

Léandre Barôme, lisa Marrache et Sébastien Oudin-filipecki

- Le Délit

Le Délit: Qu’avez-vous fait en ce début d’année pour faire connaître L’AÉUM et son fonctionne­ment aux étudiants de première année?

Maya Koparkar:j’ai plusieurs idées pour améliorer la communicat­ion entre les étudiants et nous. Je veux surtout accentuer l’utilité des ressources que L’AÉUM offre. J’ai, par exemple, changé le Listserv utilisé en ajoutant une section spéciale dédiée aux affaires de L’AÉUM. Cela donne un moyen facile aux étudiants de rester informer sur ce qu’il se passe et ce que nous leur proposons chaque semaine. J’essaie aussi de créer plus de voies de communicat­ion utilisant les réseaux sociaux pour attirer l’attention des premières années. Instagram et Snapchat sont très importants à mes yeux car ils permettent d’envoyer des informatio­ns brèves et concises à un grand nombre d’étudiants. Finalement, j’essaie actuelleme­nt, de changer la constituti­on pour le Conseil des Premières Années. Je suis en train de rencontrer les partis concernés pour parler du processus, du budget et du calendrier.

LD: L’année dernière fut une année riche en scandales qui ont sévèrement endommagé la réputation de L’AÉUM. Comment comptez-vous faire pour redorer votre blason ?

MK: Regagner la confiance des étudiants Mcgillois fait partie de mes priorités en ce début d’année. Il est important que j’encourage une communicat­ion ouverte avec les étudiants et les médias. Nous devons faire en sorte de représente­r votre meilleur intérêt. Pour cela, il faut améliorer notre manière de communique­r, nous devons être plus précis, plus rapide. De plus, pour que les étudiants nous fassent confiance, il faut d’abord que nous puissions nous faire confiance entre nous, membre de L’AÉUM. Nous avons tous de bonnes relations car nous nous sommes beaucoup rapprochés cet été. J’espère que les étudiants ressentent cette union et que cela leur donne confiance en la nouvelle équipe de cette année.nous allons aussi essayer d’être présent à plus d’évènements prenant place sur le campus pour interagir avec plus d’étudiants. Nous voulons montrer que nous méritons votre confiance et que nous sommes des représenta­nts accessible­s.

LD: Comment avez-vous géré la démission de la Vice-présidente des Opérations, Anuradha Mallik ?

MK: Comme la plupart de ses projets par rapport à Frosh touchait aussi à mon portefeuil­le, j’ai repris ce qui avez été commencé comme Crash Pad par exemple. Nous nous sommes divisés le reste de son travail entre nous. Le v.- p. vie étudiante et moi allons aider Gerts et tous les institutio­ns de la sorte pour le moment. La semaine prochaine, le conseil reprend et nous discuteron­s de ce que nous allons faire sur le long terme.

Montréal-nord, situé au nord-est de la ville, est tristement associé à sa pauvreté et à ses gangs de rue. En août 2008, une marche pour y dénoncer la violence policière s’était vite transformé­e en émeute, ce qui n’a pas aidé à sa réputation.

Rappel des évènements

La manifestat­ion, d’abord pacifique, s’est déroulée le 10 août 2008, un jour après le décès de Fredy Villanueva, 18 ans, abattu par un policier lors d’une interventi­on. Ce dernier jouait à des jeux de hasard avec des amis au parc, ce qui est interdit selon le règlement sur les parcs, bassin d’eau et édifices publics. L’interventi­on s’est mal déroulée et terminée par des coups de feu. Cette mort semblant injustifié­e a déclenché une vague de colère chez les habitants du quartier.

Un électrocho­c salutaire

Les évènements sont aujourd’hui décrits comme un électrocho­c salutaire. En effet, ce triste incident, qui a fait couler beaucoup d’encre pendant plusieurs semaines, aura eu au moins un effet positif : la prise de conscience des problèmes de pauvreté et d’exclusion sociale que vivent beaucoup de jeunes du quartier, et de l’importance de mobiliser les ressources pour répondre aux besoins de ces derniers.

Montréal-nord semble renaître de ses cendres depuis cette tragédie. En un peu moins de dix ans, le gouverneme­nt a injecté des millions de dollars pour créer espaces et projets dans lesquels les jeunes peuvent s’épanouir et sortir de cette pauvreté qui leur a été imposée. Des parcs, des aménagemen­ts, des services ont été mis sur place dans le but d’aider la jeunesse nord-montréalai­se.

Prioriser les jeunes

Constituan­t environ 30% de la population du quartier, la proportion d’enfants de 0 à 14 ans vivant dans un ménage à faible revenu est de 43,5% comparativ­ement à 20,1% dans le reste de l’île. Le taux de jeunes sans diplôme y est nettement plus élevé que la moyenne de la métropole, soit 21,9% contre 9,3%. Cette différence démontre bien les conditions difficiles auxquelles font face cette jeunesse, qui représente pourtant l’avenir de Montréal-nord. Pour s’attaquer aux problémati­ques du quartier, il est donc essentiel de cibler les 0 à 29 ans, et ainsi espérer «briser le cycle de pauvreté intergénér­ationnelle»; tels sont les propos de la mairesse de Montréal-nord, Christine Black.

Plan d’action collectif

Un plan d’action, baptisé Priorité Jeunesse, qui s’étirera sur dix ans, de 2017 à 2027, a été déployé dans le but de réduire les inégalités qui séparent les jeunes du quartier du reste de Montréal. Le gouverneme­nt du Québec allouera 2,3 millions au cours des trois prochaines années pour la mise en oeuvre des projets.

Ce plan contient trois axes: «Favoriser la réussite éducative», «Développer les talents, l’employabil­ité et l’entreprena­riat», et «Enrichir le vivre ensemble».

Des ressources seront déployées afin que les enfants les plus vulnérable­s soient ciblés et aidés tout au long de leur parcours scolaire, dans le but ultime de contrer le haut taux de décrochage (22,6% des élèves à l’école secondaire Henri-bourassa et 35% à l’école secondaire CalixaLava­llée). Des projets seront aussi mis sur pied afin de développer les qualités entreprene­uriales des jeunes adultes et favoriser leur accès aux emplois et au maintient de ceux-ci. Enfin, pour favoriser l’inclusion sociale de cette jeunesse, plusieurs programmes seront mis à leur portée pour les soutenir et créer un environnem­ent qui leur est favorable.

« Il s’agit d’un défi des plus ambitieux pour lequel nous consacrero­ns au moins la prochaine décennie», promet la mairesse. x

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CAPUCINE LORBER

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