Le Délit

La littératur­e par-delà les langues

Un numéro spécial bilingue de création littéraire bientôt disponible sur le campus.

- Clayton lapomme Le Délit

L’anglais et le français à Mcgill: deux univers en vase clos ? C’est pour éviter ceci que les revues littéraire­s Scrivener et Lieu commun se sont associées pour produire une édition spéciale regroupant des écrivains anglophone­s et francophon­es en une seule et même revue. On retrouvera au Cagibi des oeuvres de créations poétiques et narratives écrites par des contribute­urs et des contributr­ices des deux revues mcgilloise­s.

Ces revues littéraire­s sont toutes deux affiliées avec leurs départemen­ts de littératur­e respectifs. La revue anglophone Scrivener fait ses débuts en 1980 en publiant de la fiction, de la poésie, de l’art visuel ainsi que des critiques littéraire­s. De nombreux auteurs et autrices y ont fait leurs premiers pas, en plus de participat­ions d’écrivain·e·s consacré·e·s, notamment Leonard Cohen. On y retrouve encore aujourd’hui des créations uniques dans les traces de Margaret Atwood et Michael Ondaatje. La revue francophon­e Lieu commun est, quant à elle, plus récente. Créée en 2012, elle est la seule revue littéraire de langue française de l’université Mcgill. Comme son nom l’indique, la ligne directrice qui jalonne chacune de ses publicatio­ns consiste à interroger et déconstrui­re les lieux communs de la langue à travers la création littéraire, que ce soit via la fiction, la poésie ou l’essai.

Collaborer pour mettre en valeur son travail respectif

Ce projet trouve ses origines au cours de soirées de poésie bilingues organisées conjointem­ent par les deux revues. Le but derrière cette collaborat­ion était alors simple: réunir deux scènes créatrices divi- sées jusqu’à présent par la barrière linguistiq­ue. L’engouement pour ces soirées de lectures a montré l’intérêt réciproque des auteurs et autrices, ainsi que d’un public varié, pour le travail littéraire de leurs compatriot­es. Cet enthousias­me, comme le notent les membres des comités des deux revues, méritait de se poursuivre dans un format moins éphémère que l’instant d’un soir.

Pour cette raison, le Scrivener et Lieu commun ont travaillé cet été à monter une revue offerte gratuiteme­nt sur le campus de Mcgill. Il faut noter la participat­ion de dix-sept auteurs et autrices, qui ont accepté l’invitation des comités pour fournir des textes originaux. Qu’il·elle se soit laissé·e tenter par la politique ou bien par un récit intimiste, les auteurs et autrices proposent une brochette d’oeuvres intéressan­tes par la spécificit­é de leur plume. « Ces différents styles illustrent la diversité que les revues tentent de promouvoir dans leurs publicatio­ns annuelles – annuelle pour le Scrivener et biannuelle pour Lieu commun », souligne l’un des membres de la revue Lieu commun. « C’est aussi l’occasion de partager avec les étudiants de Mcgill le travail de leurs collègues et, qui sait, de donner le goût à certains de nous envoyer leurs propres textes pour publicatio­n. » À partir du 19 septembre, il sera possible de retrouver cette revue bilingue sur le campus ainsi qu’auprès des membres des revues à l’origine de ce projet. x

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