Un dernier conseil incomplet
Le Conseil discute extrême-droite et violences sexuelles sans la présidente.
C’est dans le bâtiment Mcconnell que le dernier conseil législatif de l’association des étudiants en premier cycle de l’université Mcgill (AÉUM, ou SSMU en anglais, ndlr) de l’année prit place jeudi 5 avril. Notons les absences de la présidente Muna Tojiboeva, pour cause de grippe, de la vice-présidente aux Affaires Internes Maya Koparkar, obligée d’assister à un banquet, et de la représentante de la Faculté dentaire, ne s’étant plus présentée au conseil depuis les scandales des allégations d’harcèlement sexuel dans sa faculté ayant eu lieu vers la fin du semestre dernier.
Tensions
Le conseil commença dans une ambiance relativement tendue, où plusieurs membres du conseil dont notamment Tre Mansdoerfer, futur président de L’AÉUM, se dirent «embêté·e·s» devant tant d’absences.
Polémique
Le conseil se consacra en majorité à débattre sur la «motion pour l’adoption d’une politique contre l’affiliation à des groupes d’extrême-droite» ( motion to adopt a policy against the affiliation to far right groups, en anglais, ndlr) écrite, entre autres, par Connor Spencer, vice-présidente aux Affaires Externes et Matthew Savage, représentant de la Faculté de travail social. Cette motion, rédigée suite à l’affiche d’un groupe d’extrême-droite retrouvée un peu partout sur le campus en automne 2017, a beaucoup fait débat. En effet, plusieurs membres du conseil ont jugé la définition d’extrême-droite proposée comme étant trop vague. Par manque de temps, rien ne fut décidé quant à cette motion qui devrait être ramenée sur la table par Tre Mansdoerfer le semestre prochain.
Le conseil parla à multiple reprises de violence sexuelle. Caitlin Salvino, coordinatrice de la Politique contre la violence genrée et sexualisée ( Gendered and Sexualized Violence Policy en anglais, ndlr), annonça que celle-ci serait finalisée d’ici septembre et commencerait idéalement à être implémentée en janvier. De plus, les exécutifs et représentants passèrent une «motion pour mandater une formation anti-violence sexuelle pour les représentants de L’AÉUM de 2018-2019», ( motion to mande anti-sexual violence training for 2018-2019 for SSMU representatives, en anglais, ndlr). Pour finir, la v.-p. Spencer fit une rapide mise à jour sur la lettre ouverte contre la violence sexuelle en annonçant que celle-ci avait obtenu 400 signatures étudiantes et 56 signatures de groupes à l’heure du conseil.
Réformes à venir
Deux changements majeurs furent discutés durant ce conseil. D’une part, à l’issue d’une motion, le Arab Student Network reçut le statut de service. N’étant plus un simple club à compter de l’année prochaine, le Arab Student Network bénéficiera donc d’un local dans le nouveau bâtiment de L’AÉUM en plus d’une certaine aide financière. D’autre part, il fut notamment question de reformer le Conseil des premières années ( First Year Council en anglais, ndlr) en changeant sa constitution, un projet qui devrait être mis en place l’année prochaine d’après Anthony Koch, représentant de ce conseil. Le but est de donner à ce conseil plus de pouvoir et plus de liberté. Le conseil se finit avec une période confidentielle auquel Le Délit ne put pas assister. x
« À l’issue d’une motion, le Arab Student Network reçut le statut de service »