Le Délit

Mcgill et son côté francophon­e

Le Délit fait une mise à jour de l’état du français sur le campus.

- Antoine Milette-gagnon Éditeur Actualités

Alors que la campagne de promotion du « French side » de l’université Mcgill existe depuis maintenant trois ans, certain·e·s peuvent se questionne­r quant à la véritable présence du français sur le campus. Dans ce contexte, Le Délit a appris que l’administra­tion mcgilloise plancherai­t sur la création d’un comité pour la promotion du français à Mcgill.

Une démarche retardée

Selon le président de l’organisati­on de la francophon­ie à Mcgill (OFM), Christophe Savoie- Côté, l’initiative daterait du semestre d’hiver 2018. « Cette démarche a émergé suite à une discussion que nous avons eue avec Louis Arseneault, vice-principal et membre de l’administra­tion. M. Arseneault a manifesté son appréciati­on du dynamisme francophon­e à Mcgill et s’est montré très enthousias­te à l’idée de créer une synergie francophon­e qui serait dorénavant plus arrimée avec l’administra­tion », a-t-il indiqué au Délit. Muna Tojiboeva, présidente de L’AÉUM pendant l’année scolaire 2017-2018, s’est également impliquée dans le processus, elle qui avait fait de la promotion du français l’un des points importants de sa campagne en hiver 2017.

« L’objectif était alors de commencer par réunir autour d’une même table, et ce, avant l’été, l’ensemble des acteurs de la francophon­ie à Mcgill afin de mettre la table pour l’année prochaine en élaborant un calendrier commun grâce à une coordinati­on à la fois horizontal­e et verticale des initiative­s francophon­es », poursuit Savoie- Côté.

Toutefois, le projet n’a pas abouti en hiver 2018. M. Arseneault aurait assuré à L’OFM que le projet n’était pas abandonné, mais simplement en retard étant donné les réalités et obligation­s administra­tives de l’université. Au moment d’écrire ces lignes, l’administra­tion n’a pas répondu aux courriels du Délit.

Une francophon­ie dispersée

S’il existe plusieurs initiative­s francophon­es sur le campus, il y a une tendance à voir les organes impliqués faire leurs activités chacun de leur côté sans qu’il y ait une réelle concertati­on. « À Mcgill, les initiative­s et ressources francophon­es sont souvent fragmentée­s » , fait remarquer le président de L’OFM. En effet, que ce soit le « French side », le Centre d’enseigneme­nt du français ou encore les commission­s francophon­es des différente­s associatio­ns étudiantes, les liens au sein de l’écosystème francophon­e étudiant semblent être assez variables.

L’AÉUM bouge

Du côté de L’AÉUM, la promotion du français semble avoir regagné de l’intérêt depuis quelque temps. En effet, la démission de la vice-présidente aux Affaires externes en octobre 2018, dont le portfolio comprend les activités de la francophon­ie au sein de l’associatio­n, a amené L’AÉUM à ne pas tenir d’élections de mi-mandat, mais à plutôt engager une nouvelle personne au poste de commissair­e des Affaires francophon­es. Le Délit a appris que le processus de sélection pour le nouveau poste était terminé et que L’AÉUM avait effectivem­ent engagé une nouvelle personne. L’annonce devrait être faite dès que ce processus sera approuvé par le centre des ressources humaines de l’associatio­n étudiante.

De plus, le 1er novembre dernier, le Conseil législatif de L’AÉUM a voté en faveur de la Motion concernant la traduction en français de la documentat­ion de L’AÉUM. La motion vise à traduire la Constituti­on de L’AÉUM, les Règlements internes de L’AÉUM, la Constituti­on du Conseil de première année et en incluant également « tout autre document jugé approprié ».

Rejoint par Le Délit, Tre Mansdoerfe­r, président de L’AÉUM, a expliqué que cette motion était importante « pour l’inclusion des francophon­es au sein des processus de gouvernanc­es [de L’AÉUM] ». Questionné sur la quantité de ressources disponible­s pour effectuer la traduction, le président s’est montré confiant : « Les ressources sont suffisante­s pour que ces traduction­s soient effectuées. » Notons que le vice-président aux Affaires internes de L’AÉUM, Matthew Mclaughlin, avait indiqué au Délit, au début du semestre, qu’il était possible de revoir le processus de sélection des traducteur·rice·s « étant donné que cela demande des compétence­s très spécifique­s ». x

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