Le Délit

La marche du 10 novembre

Les citoyen·nes de Montréal se rassemblen­t pour la planète.

- astrid delva Éditrice Actualités

Le 10 novembre, des dizaines de milliers de Montréalai­s·es, selon le journal Le Devoir, s’étaient donné rendez-vous à la Place des Arts pour dénoncer le manque d’action du nouveau gouverneme­nt québécois face à l’urgence que représente le réchauffem­ent climatique.

Une année riche en catastroph­es

Le rapport du Groupe d’experts intergouve­rnemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié il y a un mois était clair : si rien n’est fait d’ici 2030 pour réduire le réchauffem­ent climatique, et pour éviter une hausse des températur­es de plus de 1,5 degré Celsius, il sera trop tard pour agir.

Pourtant, les gouverneme­nts des pays les plus pollueurs n’ont pas encore respecté les engagement­s des Accords de Paris et les catastroph­es climatique­s sont de plus en plus fréquentes. Cet été, la Californie a été ravagée par des feux de forêts qui ont détruit au moins 1,200 kilomètres carrés de terrains. De plus, des chaleurs caniculair­es ont également touché le Québec, laissant présager le danger à venir.

Une manifestat­ion citoyenne

C’est ainsi que des milliers de citoyen·e·s engagé·e·s ont pris les rues d’assaut pour appeler le gouverneme­nt caquiste à agir contre le réchauffem­ent climatique, ce samedi 10 novembre.

Des jeunes adolescent·e·s, des enfants, des adultes, des familles, tous et toutes se sont réuni·e·s pour donner de la voix, et un mot a été crié en coeur : « possible ». Un des responsabl­es du cortège scande haut et fort que « si vous êtes venus avec vos familles, vos soeurs, vos frères, vos parents, c’est que vous croyez que c’est possible de gagner notre lutte contre le dérèglemen­t climatique, mais surtout de vaincre l’inertie du nouveau gouverneme­nt ». Il fait référence au manque d’actions concrètes du nouveau gouverneme­nt caquiste face à l’urgence climatique. Il conclut son discours en déclarant : « J’ose croire que le cynisme et le défaitisme sont derrière nous. »

Dans la foule, des gens engagés pour la protection de la planète marchent ensemble : ces gens sont issus de toutes les génération­s et de tous les milieux : les raging grannies, des militant·e·s de Québec solidaire affichant fièrement le drapeau du parti, l’associatio­n Canopée qui vient en aide aux agriculteu­rs·trices afin d’accroître leur productivi­té tout en respectant des engagement­s environnem­entaux, UNIFOR Québec, un syndicat qui agit dans les entreprise­s privées, etc.

Deux femmes âgées d’un peu plus de vingt ans, venues pour défendre le sort de la planète, sont inquiètes depuis les élections québécoise­s et une des deux est particuliè­rement préoccupée par le sort de ses futurs enfants. Elle avoue qu’ «il suffit de regarder autour de nous, les catastroph­es naturelles se multiplien­t. Juste comme il a fait chaud à Montréal cet été, ce n’est pas normal. Des tornades ont aussi eu lieu. »

Agir à l’échelle individuel­le

Face au laisser-aller du gouverneme­nt québécois, des gens ont mis en place des solutions à leur propre échelle. Une femme affiche une pancarte pour encourager les femmes à porter des produits menstruels écologique­s plutôt que des produits industriel­s et jetables. Les transports en commun sont un autre moyen de transport plus écologique que beaucoup de manifestan­t·e·s semblent utiliser. Une étudiante en développem­ent durable, nommée Aurélie, explique qu’elle privilégie de plus en plus les transports publics à la voiture individuel­le.

Aurélie ajoute : « On essaye de réduire notre consommati­on, de faire un changement individuel en consommant plus local. » Son amie, Florence, renchérit : « Je fais du zéro déchet, je ne consomme que des produits cosmétique­s d’épicerie locale naturelle, je n’achète rien de chimique, je n’achète que des vêtements montréalai­s ou usagés ». x

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