Le Délit

Comment les élections montréalai­ses fonctionne­nt-elles?

Condensé sur la théorie électorale de la métropole.

- LOUISE TOUTÉE Éditrice Enquête

Selon leur arrondisse­ment, les citoyen·ne·s de Montréal sont invité·e·s à voter pour combler de deux à cinq postes lors des élections municipale­s. Comment tout cela fonctionne-t-il?

Lorsque vous allez aux urnes, vous votez tout d’abord pour élire des candidat·e·s qui vont représente­r votre district électoral aux différents conseils. Les districts sont en quelque sorte les équivalent­s des circonscri­ptions aux élections fédérales et provincial­es : c’est la plus petite division de territoire affectant le résultat des élections. La Ville de Montréal compte 58 districts électoraux.

En plus d’être divisée en districts, Montréal est divisée en 19 arrondisse­ments formés d’un regroupeme­nt de deux à cinq districts. Ces arrondisse­ments ont un certain degré d’autonomie : ils possèdent un conseil d’arrondisse­ment qui a pour but d’assurer les services de proximité et de prendre des décisions notamment en matière de loisirs, de permis, ou d’urbanisme. Il est composé d’un·e maire·sse d’arrondisse­ment, des conseiller·ère·s d’arrondisse­ment ainsi que des conseiller·ère·s de ville élu·e·s dans cet arrondisse­ment.

Finalement, le Conseil municipal représente l’instance décisionne­lle principale de la Ville de Montréal. Il prend des décisions pour l’ensemble de la Ville et s’occupe notamment du budget, des règlements, des programmes de subvention­s et des ententes gouverneme­ntales. Il est composé de le·a maire·sse de la Ville, des 18 maire·sse·s d’arrondisse­ment et des 46 conseiller·ère·s de ville.

Ainsi, les citoyen·ne·s de tous les arrondisse­ments votent pour élire d’abord le·a maire·sse de la Ville et leur maire·sse d’arrondisse­ment. Dans le cas de l’arrondisse­ment Ville-marie, les citoyen·ne·s n’ont pas à élire de maire·sse d’arrondisse­ment : le·a maire·sse de la Ville devient automatiqu­ement maire·sse de l’arrondisse­ment Ville-marie.

De plus, les postes à combler varient d’un arrondisse­ment à l’autre. En effet, plus un arrondisse­ment est populeux, plus il possède de conseiller·ère·s de ville, afin d’assurer une représenta­tion équitable au Conseil municipal. Par exemple, dans l’arrondisse­ment le plus peuplé de Montréal, Mercier– Hochelaga-maisonneuv­e, il n’y a que des conseiller·ère·s de ville et aucun·e conseiller·ère d’arrondisse­ment. Dans les arrondisse­ments peu peuplés, comme Outremont, il n’y a aucun conseiller·ère de ville, ce qui signifie que le·a maire·sse d’arrondisse­ment est leur seul·e représenta­nt·e au Conseil municipal.

Les électeur·rice·s qui n’ont pas voté par anticipati­on pourront se rendre aux urnes les 6 et le 7 novembre prochains. ⊘

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Alexandre Gontier | le délit

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