La lutte pour la mairie de 2021
Lorsque l’on regarde la carte des élections municipales de 2017, le triangle de la ville centre n’y est plus très évident. C’est justement là la clé du succès de Valérie Plante : elle a réussi à étendre l’influence de son parti au-delà de ses territoires de prédilection, notamment dans les districts francophones hors centreville comme l’île Bizard ou Verdun. Le parti de Denis Coderre a néanmoins résisté dans ses propres bastions, soit les régions avec des populations anglophones – comme St-laurent ou St-michel – ou immigrantes, comme Montréal-nord. Ces deux populations votent aussi fortement libéral, au provincial comme au fédéral. Coderre a par le passé été ministre libéral fédéral élu à Montréal-nord, lui conférant un avantage fort dans ce district.
Le défi d’ensemble Montréal sera donc de séduire l’électorat francophone habitant au centre de l’île ; celui de Projet Montréal sera de gagner des appuis dans des quartiers plus diversifiés. Il semble y avoir eu un gros effort en ce sens de la part de Projet Montréal, notamment en ce qui concerne ses candidats. En effet, alors que Projet Montréal ne comptait en 2017 que 20% de candidats de la « nouvelle immigration » venant d’amérique du Sud, du Moyen- Orient ou d’afrique, il en compte aujourd’hui 39%, soit presque le double.