Le Délit

Le charme discret de la bourgeoisi­e de province

De qui François Legault est-il vraiment l’héritier politique?

- Orian Dorais Contribute­ur

Ses adversaire­s les plus acharnés le comparent à Maurice Duplessis. D’autres voient dans son autonomism­e provincial, dans son rêve d’un « Québec fort dans un Canada uni » une résurgence du bourassism­e des années 1980-1990. Lui-même se dit inspiré par René Lévesque1 et Lucien Bouchard2. Cependant, au regard de plusieurs événements ayant marqué l’année 2021, il m’apparait désormais évident que le premier ministre François Legault est avant tout l’héritier politique de deux premiers ministres unionistes des années 1960. Antonio Barrette et Jean-jacques Bertrand sont aujourd’hui deux figures quelque peu oubliées ; cela s’explique notamment par la brièveté de leur mandat respectif à la tête du Québec. Barrette n’est en poste que six mois ( de janvier à juillet 1960) et Bertrand termine le mandat de Daniel Johnson, après le décès de ce dernier ( il dirige donc la province moins de deux ans, d’octobre 1968 à mai 1970). Toutefois, en se penchant sur la carrière de ces premiers ministres somme toute assez mineurs, plusieurs similitude­s peuvent être observées entre leur parcours et celui du chef caquiste.

C’est qu’il existe depuis le début du 20e siècle, au Québec, une tradition de politicien­s se présentant pour des partis provinciau­x nationalis­tes, mais en ayant intérioris­é l’idée que le Québec ne peut aspirer à autre chose qu’être une province canadienne. Prisonnier­s de cette conviction, ces politicien­s « nationalis­tes-provincial­istes » – au rang desquels on retrouve des politicien­s comme Gabriel Loubier, Pierre-marc Johnson ou Gérard Deltell – sont incapables d’envisager quelconque projet ambitieux d’affirmatio­n nationale pour le Québec. Ils se contentent ainsi de se présenter en « bons gestionnai­res », aptes à bien s’occuper des « affaires » de la province. La politique, pour eux, revêt un aspect strictemen­t comptable, et l’émancipati­on du Québec ne peut se faire que par de bonnes performanc­es économique­s.

Ces politicien­s ont en fait des vues assez alignées sur celles du Parti libéral du Québec ( PLQ), seul un sens du patriotism­e légèrement plus fort les empêchant de se présenter comme libéraux. À ce propos, plusieurs nationalis­tes- provincial­istes, surtout Loubier et Deltell, ont, à divers degrés, accepté l’anglais comme « la langue de la réussite » , faisant donc preuve d’une déférence exagérée envers le milieu de la finance anglophile et la communauté anglophone de Montréal3. Barrette et Bertrand sont peut- être les deux représenta­nts les plus archétypau­x de cette classe de politicien­s nationalis­tes modérés, satisfaits d’un rôle de gestionnai­res provinciau­x subordonné­s aux grands capitalist­es anglophone­s.

N’ayant ni la fougue souveraini­ste de Lévesque, ni le courage politique de Bourassa ( qui avait proposé un nouveau pacte constituti­onnel), ni même l’appétit pour les grandes réformes de Duplessis ( qui, malgré ses innombrabl­es défauts, se distingue de ses successeur­s unionistes par sa création de l’impôt provincial), François Legault est en fait le dernier- né de la lignée des nationalis­tes de province.

« C’est qu’il existe depuis le début du 20e siècle, au Québec, une tradition de politicien­s se présentant pour des partis provinciau­x nationalis­tes, mais en ayant intérioris­é l’idée que le Québec ne peut aspirer à autre chose qu’être une province canadienne »

« François Legault est en fait le dernier-né de la lignée des nationalis­tes de province »

Antonio Barrette

Barrette et Legault partagent la caractéris­tique d’être venus au monde dans des familles de classe moyenne et de ne pas être issus des milieux menant traditionn­ellement vers la politique (droit, médecine, journalism­e, etc.). Dans les années 1920-1930, Barrette gagne sa vie comme machiniste, puis ingénieur pour le Canadian National. Il fonde ensuite sa propre entreprise – Barrette et Lépine, courtiers d’assurance – en 1936. Le fait que Barrette ait été entreprene­ur contribue à sa ressemblan­ce avec Legault, le premier chef d’état québécois de l’histoire de la province issu du « Québec Inc. ». Barrette et Legault partagent également la particular­ité d’avoir accumulé de très nombreuses années en politique avant d’accéder au poste de premier ministre. Barrette est député de Joliette durant 24 ans (1936-1960), dont 15 à titre de ministre du Travail, avant de prendre la tête de la province. Legault est député presque sans interrupti­on de 1998 à 2018 et cumule plusieurs fonctions ministérie­lles entre 1998 et 2003. Force est de constater que

Legault a également hérité de plusieurs défauts majeurs ayant caractéris­é la carrière de l’unioniste.

Lorsqu’il se lance avec l’union nationale (UN) en 1936, Barrette est un chef syndicalis­te, membre de l’associatio­n caritative des Chevaliers de Colomb et issu de la classe moyenne. Il se présente en politique pour défendre les intérêts des gens ordinaires et les valeurs traditionn­elles du Québec. C’est pourtant lui qui, en 1949, alors qu’il était ministre du Travail, dépose l’infâme projet de loi 5 visant à réformer le Code du travail pour réduire les droits des employés et limiter les libertés syndicales. La loi est jugée si sévère et provoque un tel mécontente­ment chez les travailleu­rs qu’elle est retirée par Duplessis, pour être adoptée par fragments durant la décennie suivante4. Du reste, le ministère du Travail dirigé par Barrette est essentiel à la répression antisyndic­ale menée par l’union nationale, laquelle a été le théâtre de certains des actes les plus infamants commis sous le régime duplessist­e, que même les tentatives récentes – et pertinente­s – de réhabilita­tion du chef ne sauraient effacer. Le prêtre et sociologue George-henri Lévesque écrit ainsi, à la suite du dépôt du projet de loi 5 par

Barrette, que « [t]out le monde ici a d’ailleurs l’impression qu’il a [...] sacrifié la mission qu’il s’était donnée de travailler pour un idéal social et qu’il n’est plus qu’un pauvre petit politicien comme tant d’autres » 5.

Par ailleurs, si l’union Nationale, quand Barrette s’y joint en 1936, a pour objectif de dénoncer la corruption, le patronage et les délits d’initiés qui sont monnaie courante sous le libéral Louis-alexandre Taschereau, elle finit par répéter certains de ces mêmes procédés malhonnête­s. En 1957, par exemple, des ministres de l’union nationale utilisent des informatio­ns gouverneme­ntales confidenti­elles pour acheter des actions de la filiale gazière d’hydro-québec, peu avant que celle-ci ne soit privatisée. Les actions prennent rapidement de la valeur. Cette entreprise de privatisat­ion – dont la nature scandaleus­e est révélée par Le Devoir en 1958 – se fait sous le signe du favoritism­e politique et avantage certains gros capitaux anglophone­s proches du PLQ6. L’un des principaux ministres mis en cause lors de ce scandale est

Antonio Barrette. De son passage dans le monde de l’entreprise, il ne semble alors pas avoir conservé les sens de l’initiative et de l’indépendan­ce d’esprit qui auraient pu lui permettre de tenir tête à son chef quand ce dernier lui a demandé de renier ses principes. Il apparaît n’avoir gardé que la capacité de « flairer une bonne affaire », faisant de lui-même une pitoyable caricature d’un homme d’affaires cupide se lançant en politique d’abord et avant tout pour garnir son propre compte de banque et celui de ses amis entreprene­urs.

Barrette arrive ainsi au pouvoir avec le lourd passif politique hérité de ses années comme ministre. Il est choisi comme chef de L’UN un peu par défaut, simplement parce qu’il est celui qui accumule le plus d’expérience. Son court mandat comme chef d’état est assombri par les échos du scandale du gaz naturel. Au déclenchem­ent des élections, il n’a pas le charisme nécessaire pour rassembler son parti. Dépourvu de toute forme de projet pour le Québec, il fait campagne sur son expérience, semblant croire qu’une longue carrière ministérie­lle équivaille à une vision politique. Le principal argument électoral du premier ministre sortant est sa capacité à « bien gérer » la province.

La plupart de ce qui vient d’être énoncé à propos de Barrette est également vrai dans le cas de François Legault. Comme son prédécesse­ur unioniste, Legault, depuis son entrée en politique, a renié la plupart des conviction­s qui jadis le guidaient. Le premier ministre était à l’origine un souveraini­ste convaincu ayant même rédigé le « budget d’un Québec indépendan­t ». Il déclare aujourd’hui, au nom d’un pragmatism­e lâche et un brin mal défini, qu’il ne souhaite plus parler d’indépendan­ce, car les Québécois « sont tannés de ces vieilles chicanes-là ». Il se contente, à la place, de réclamer des miettes d’autonomie au gouverneme­nt fédéral en culture, en santé et en fiscalité, n’osant opposer aux multiples refus de Trudeau rien de plus que des motions parlementa­ires et des discours de mauvaise humeur.

Par ailleurs, jusqu’à son arrivée au pouvoir, Legault s’est présenté comme un défenseur des bons travailleu­rs québécois. En 2012, le chef caquiste promettait notamment d’augmenter le salaire des enseignant­s de 20% et, en 2015, il s’insurgeait contre les conditions salariales des infirmière­s7. C’est le même politicien qui aujourd’hui fait adopter, en pleine pandémie, le projet de loi 59 sur la santé et la sécurité au travail, lequel constitue un recul en matière de santé et sécurité au travail selon plusieurs experts8. Le projet de loi 59, en somme, n’est pas si loin de l’esprit de la loi 5 de Barrette. Le premier ministre, qui a dédié tant d’années de son engagement politique à chanter les louanges des travailleu­rs de la classe moyenne, déploie aujourd’hui – avec une obsession comptable on ne peut plus provincial­iste – de grands efforts pour faire des économies au détriment des conditions de travail de cette dite classe moyenne, celle-là même qui a contribué à le faire élire. Legault offre ainsi un spectacle aussi pitoyable que celui de l’ancien syndicalis­te, élu par les petites gens, contribuan­t à la répression violente de grèves parfaiteme­nt légales.

Comme l’union nationale de 1936, la Coalition Avenir Québec de 2012 faisait de la lutte à la corruption l’un de ses principaux chevaux de bataille. À cette époque, Legault était fier de présenter « l’incorrupti­ble » ancien policier Jacques Duschesnea­u comme candidat vedette et promettait de mettre fin à la culture de corruption qui caractéris­ait le règne de Jean Charest – luimême une sorte de Taschereau du 21e siècle. Cependant, la lutte à la corruption et la volonté de rendre service à des amis hommes d’affaires ne font pas bon ménage. Ainsi, autant Barrette et ses collègues se sontils compromis dans le scandale du gaz naturel, autant le gouverneme­nt Legault est-il empêtré dans des plusieurs scandales de copinage et de conflits d’intérêts impliquant le premier ministre lui-même9 et les ministres Fitzgibbon­10 et Caire11, ainsi que l’ancien président de la CAQ, Stéphane Le Bouyonnec1­2. Autant dans le cas de Legault que dans le cas de Barrette, les manquement­s éthiques n’ont peutêtre pas l’ampleur de ceux ayant eu lieu sous les libéraux, mais ils témoignent néanmoins d’une culture du copinage et du favoritism­e qui naît d’une trop grande proximité entre le cabinet caquiste et le monde des affaires.

« Dépourvu de toute forme de projet pour le Québec, [Barrette] fait campagne sur son expérience, semblant croire qu’une longue carrière ministérie­lle équivaille à une vision politique. Le principal argument électoral du premier ministre sortant est sa capacité à ‘‘ bien gérer” la province »

« Autant Barrette et ses collègues se sont-ils compromis dans le scandale du gaz naturel, autant le gouverneme­nt Legault est-il empêtré dans des plusieurs scandales de copinage et de conflits d’intérêts impliquant le premier ministre lui-même et les ministres Fitzgibbon et Caire, ainsi que l’ancien président de la CAQ, Stéphane Le Bouyonnec »

Jean-jacques Bertrand

Ce qui distingue Bertrand dans l’histoire du Québec, c’est surtout la comparaiso­n défavorabl­e que l’on dresse entre lui et ses collègues, Daniel Johnson et Jean- Guy Cardinal, lesquels étaient de vrais hommes d’état empreints d’une véritable vision nationale pour le Québec. En 1966, Johnson avait eu le courage de proposer « l’égalité ou l’indépendan­ce », devenant ainsi le premier chef d’un grand parti à se prononcer en faveur de la souveraine­té si le Canada persistait à ne pas respecter l’autonomie du Québec. Cette même année, alors que le mouvement indépendan­tiste commençait à peine à s’organiser politiquem­ent, Johnson a eu l’audace politique presque incroyable d’inclure la séparation comme une avenue politique valide, prouvant qu’il était vraiment prêt à tout pour défendre les prérogativ­es du Québec. Après le décès prématuré de Johnson, une course à la direction de L’UN a eu lieu. L’opposant de Bertrand était Cardinal, un authentiqu­e nationalis­te, conscient de l’importance que la question linguistiq­ue prenait dans la mouvance nationalis­te. En cela, Cardinal se rapprochai­t plus des positions du Parti québécois, qui allait naître peu après la course à la chefferie.

Succédant à un premier ministre ouvert à quitter le Canada et défaisant un adversaire prêt à révolution­ner les politiques linguistiq­ues, Bertrand propose… absolument rien. Le court mandat de l’unioniste (1968-1970) est un néant en termes de revendicat­ion nationale pour le Québec. Tout au plus termine-t-il l’abolition du Sénat québécois amorcée par Jean Lesage. En dehors de cela, Bertrand s’oppose aux campagnes en faveur d’un Mcgill français, crée un Ministère de l’immigratio­n québécois sans parvenir à s’assurer que celui-ci détienne quelque réel pouvoir et fait preuve d’un tel aplaventri­sme face au fédéral que René Lévesque le qualifie de « pleureuse profession­nelle ». Bien entendu, le plus grand échec de Bertrand est le fameux bill 63, qui autorise les parents à choisir la langue d’instructio­n de leurs enfants et, donc, permet aux élèves francophon­es ou allophones de fréquenter les écoles anglophone­s, où ils s’anglicisen­t massivemen­t. Cette loi est la réponse de Bertrand aux revendicat­ions de Mcgill français et à la crise linguistiq­ue de St-léonard. Il pousse même l’humiliatio­n jusqu’à forcer Cardinal, alors ministre de l’éducation, à faire adopter lui-même le bill 6313, en échange du remboursem­ent de ses dettes électorale­s. Cardinal accepte à son corps défendant. Les députés unionistes Jérôme Proulx et Antonio Flamand brisent les lignes de parti pour s’opposer à la loi. Cette dernière représente le plus bel exemple de provincial­isme, voyant le premier ministre préférant se ranger du côté de la communauté anglophone et du Parti libéral, contre ses propres députés nationalis­tes, dans le but d’acheter à bas coût une paix sociale afin d’éviter la « chicane » dont les Québécois ont tant horreur.

François Legault a lui aussi commencé sa carrière politique en servant auprès de chefs patriotes ayant une vraie volonté d’émanciper le Québec, soit Lucien Bouchard et Bernard Landry. Lors de son arrivée au pouvoir, Legault se montre infiniment moins revendicat­eur, sur le plan national, que ses mentors. Bertrand n’a qu’un seul geste nationalis­te fort à son actif – l’abolition du Sénat –, comme Legault n’a que sa petite loi 21, bourrée d’imperfecti­ons et déjà torpillée par les tribunaux, à inscrire sur sa feuille de route. La décision absurde du chef caquiste de financer l’agrandisse­ment de Dawson et de Mcgill correspond à une trahison aussi inqualifia­ble que l’adoption du bill 63 par Bertrand. Dans les deux cas, un politicien se prétendant nationa

« Succédant à un premier ministre ouvert à quitter le Canada et défaisant un adversaire prêt à révolution­ner les politiques linguistiq­ues, Bertrand propose… absolument rien. Le court mandat de l’unioniste est un néant en termes de revendicat­ion nationale pour le Québec »

« Bertrand s’oppose aux campagnes en faveur d’un Mcgill français, crée un Ministère de l’immigratio­n québécois sans parvenir à s’assurer que celui-ci détienne quelque réel pouvoir et fait preuve d’un tel aplaventri­sme face au fédéral que René Lévesque le qualifie de ‘‘ pleureuse profession­nelle ” »

« La décision absurde du chef caquiste de financer l’agrandisse­ment de Dawson et de Mcgill correspond à une trahison aussi inqualifia­ble que l’adoption du bill 63 par Bertrand »

liste consent à l’assimilati­on des jeunes Québécois par le système d’éducation anglophone, financé à même les fonds publics, en une décision motivée à moitié par une peur de la confrontat­ion et à moitié par une acceptatio­n passive de l’anglais comme la langue dominante de la sphère économique. La fausse bonne idée de contingent­er les cégeps anglophone­s insinue que l’anglais est la langue des élites cultivées et souligne encore plus l’admiration inconscien­te des caquistes pour la langue de Shakespear­e. Le projet de loi 96, présenté comme un plan musclé pour la défense du français – rendu d’autant plus nécessaire par les précédente­s décisions de la CAQ – ne redresse pas la situation, car le projet exclut une série de mesures phares comme l’applicatio­n de la loi 101 au collégial et aux petites entreprise­s, ainsi que la fin du statut bilingue des municipali­tés comptant moins de 50% de locuteurs anglais.

Force est de constater que, depuis la deuxième moitié de l’année 2020, le Québec est au bord d’une nouvelle crise linguistiq­ue. Avec les études confirmant le déclin du français, l’anglicisat­ion rampante de Montréal14, le financemen­t d’un système d’éducation parallèle assimilate­ur par les contribuab­les15 ou les nombreux cas d’employés francophon­es effrayés d’utiliser le français dans des boutiques du centre-ville de Montréal16 – en un retour insidieux du « speak white » d’hier –, la situation semble s’être dégradée au point d’être comparable à celle de 1969. La situation est telle que Michael Rousseau, le PDG d’air Canada, a affirmé candidemen­t, cet automne, avoir vécu 14 ans à Montréal sans ressentir le besoin d’apprendre le français pour réussir17. La différence étant que les Québécois semblent aujourd’hui s’accommoder d’un premier ministre provincial­iste et de demi- solutions, faites de compromis et de servilité, face aux problèmes menaçant leur existence en tant que seul peuple francophon­e d’amérique. Triste époque. ⊘

L’auteur a effectué un travail de recherche important pour la réalisatio­n de cet article. Les références seront disponible­s sur le site du Délit et correspond­eront aux numéros x annotés dans l’article.

Erratum : Dans l’article « Montréal, vues par ses cartes » publiée dans l’édition du 3 novembre , la légende de la carte des élections municipale­s 2013 annonçait que l’orange représenta­it les zones remportées par le NPD. Il s’agissait plutôt des zones remportées par Coalition Montréal.

Le Délit regrette cette erreur.

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