Camille Lussier (elle) @camille_lussier
Le dessin fait partie intégrante de la vie de Camille, qui touche à l’art depuis qu’elle est toute petite. L’illustration, c’est ce dans quoi elle se sent complète. Le tatouage, quant à lui, permet à Camille non seulement de gagner sa vie, mais également de dessiner tout en rencontrant des gens tous les jours – elle ne pourrait vivre sans cette part sociale du tatouage, qui s’oppose à la solitude qu’impose le métier d’illustratrice.
Voilà maintenant neuf ans qu’elle pratique le tatouage, mais seulement deux ans qu’elle se dit tatoueuse et qu’elle tatoue à temps plein. Son parcours a demandé patience et persévérance – difficile, à l’époque, de devenir apprentie dans une shop, ce qui était pourtant nécessaire, puisque travailler de chez soi était mal vu. Aujourd’hui, elle tatoue encore chez elle, à Saint-lambert, et ne travaillerait pas autrement. Si l’ambiance de la shop permet l’esprit d’équipe, travailler à la maison lui permet d’être plus confortable et de mettre les client·e·s à l’aise ; c’est là pour elle l’un des éléments les plus importants dans son travail. Elle aime discuter, valoriser la personne qu’elle tatoue, apprendre à la connaître. Avec Camille, la séance est remplie de rires.
On reconnaît le style de Camille par la douceur de ses lignes, par la picturalité de ses dessins. Elle a davantage fait de custom, mais s’est prêtée, pendant la pandémie, à l’exercice des flash. Le premier consiste, pour un·e artiste tatoueur·euse, à faire un dessin personnalisé, à créer une image avec la vision du·de la client·e ; les flash sont quant à eux des dessins conçus par les artistes qui ne sont tatoués qu’une seule fois. Pour elle, le custom est un travail d’équipe, c’est une façon de donner vie à l’imagination de la personne qu’elle tatoue.
À chaque jour, Camille est émerveillée par le travail qu’elle fait : c’est un privilège, ditelle, de voir ses dessins sur la peau de quelqu’un et de vivre une proximité comme celle que permet le tatouage.