Prune (elle) @dixgracieuse_tattoo
Prune a touché à sa première machine à tatouer il y a maintenant deux ans, alors qu’elle complétait sa technique en graphisme. Elle a aussi commencé chez elle, mais oeuvre à présent au salon Grey Market, dans Hochelaga – un espace qu’elle veut inclusif à la communauté LGBTQI2SA+ et aux personnes racisées. Le studio est lumineux et la séance avec Prune est pleine de calme et de positivité.
Le tatouage est pour elle un acte de self-care, une manière, entre autres, de se réapproprier les parties de son corps que l’on aime moins. Le tatouage lui permet aussi d’exprimer différentes parties d’elle-même, ce qui la touche, ce qui lui fait du bien, ce qui la met en colère…
Dans sa pratique, Prune essaie de toucher à différents univers, de se prêter à différents styles. Elle s’inspire d’artistes visuel·le·s de tous les horizons et, le plus possible, tente de sortir de sa zone de confort. Elle se sent le plus inspirée lorsqu’elle est dans la nature et aime, lorsqu’elle tatoue un design, se souvenir de l’endroit qui a vu naître le dessin , que ce soit le lac Saint-jean, la rivière Trois-pistoles ou un café montréalais pendant une tempête de neige. Pour elle, rendre les client·e·s à l’aise est aussi primordial. Elle veut que, lorsque le·a client·e ressort, il ou elle soit pleinement satisfait·e non seulement de son nouveau tatouage, mais aussi du moment partagé avec la tatoueuse.
Prune aime la liberté que permet son métier ; bien que ce soit un travail difficile, il demeure un espace créatif en dehors des cadres institutionnels où les tatoueur·sse·s ont un grand contrôle sur leurs horaires, leurs tarifs, les lieux dans lesquels il·elle·s accueillent leurs client·e·s.
Elle explique qu’il y a quelque chose d’effrayant, mais en même temps de très satisfaisant dans le geste d’apposer son art de manière permanente sur le corps de quelqu’un. D’une certaine manière, une petite partie d’elle repart avec les personnes qu’elle a tatouées. ⊘