Le fracas de tes ravages
Me cacher vivre sous les ronces quand ta langue déverse sa rouille dans mes affres à vifs feu garroché tempête de sable dans la gorge tout tangue
tu aboies la sauvage calcification de tes douleurs aux ombres d’écueils
l’asphyxie banalisée
ton épieu plongé entre la glace et ton reflet
*
tu nous décomposes et la bile renaît sous la guillotine
entre les jours mon visage ondule près de ma carcasse étirée sur la rive à l’odeur du soleil absent je goûte le fer de mes gémissements
la lente corrosion des scarabées l’incendie attendu
ton étreinte comme des barbelés tes crachats me trouent les viscères
nos corps se brodent au mercure brûlant des heures qui passent sans retour
*
la nuit dans mes rêves le fer de ta coque se déchire sur ta chair j’en arrache les lamelles comme des lattes pourries
tu hurles mais j’étouffe le fracas de tes ravages avec des planches et toute une artillerie de battements de coeur que tu ne croyais plus jamais entendre de mon vivant