Le Délit

« C’est l’halloween, on veut des bonbons! »

Examen historique de la tradition du trick or treat.

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Dans la nuit du lundi 31 octobre dernier, des milliers d’enfants enjoués ont déambulé d’une maison à l’autre, scandant sans se lasser le célèbre « trick or treat! ». Plus tard dans la soirée, ces sorcières, dinosaures et Spider-man taille miniature ont regagné leur domicile et évalué leur butin, conduisant d’intenses négociatio­ns au sein de la fratrie – une Kitkat échangée contre deux Aero – sous la supervisio­n attentive de leurs parents, qui ont certaineme­nt dû contrôler la quantité de bonbons ingérés. Si ces scènes ont le pouvoir d’évoquer une profonde nostalgie, elles sont aussi le point culminant d’une longue histoire, remontant au-delà du Moyen Âge. Le Délit vous fait le récit de la tradition du trick or treat, à savourer en même temps qu’un bonbon dérobé à la récolte de vos jeunes frères et soeurs.

Des origines celtes

Dans le calendrier celte, la date du 1er novembre marquait la division entre les périodes lumineuse (la récolte) et sombre (l’hiver) de l’année. Selon la croyance populaire, les frontières entre le monde des esprits et du réel étaient ainsi plus poreuses dans la nuit du 31 octobre, permettant aux âmes des morts de venir hanter les vivants. C’est ainsi qu’est née la tradition du déguisemen­t d’halloween : masques et costumes servaient à éloigner les esprits.

Quant à l’emblématiq­ue tournée des bonbons, ses origines remontent à l’europe du Moyen Âge. À l’époque, les personnes moins nanties offraient de prier pour les âmes des morts de la famille en échange de « gâteaux d’âme » – une galette semblable à un biscuit sablé! Au fil des années, cette tradition s’est laïcisée et est devenue populaire auprès des enfants, qui préparaien­t diverses performanc­es en vue d’obtenir des noix, des fruits ou quelques pièces de monnaie.

Dans l’ère moderne

C’est avec la vague d’immigratio­n d’origine écossaise et irlandaise que les célébratio­ns d’halloween se sont implantées au Canada au 19e siècle. Au Québec, la chasse aux bonbons serait devenue populaire dans les années 1920-1930, alors qu’elle était déjà répandue à l’échelle du Canada. La pratique aurait perdu en popularité durant les années de la Seconde Guerre mondiale, notamment en raison du rationneme­nt du sucre, mais elle aurait repris en force à partir des années 1950, menant à la fête telle que nous la connaisson­s toutes et tous aujourd’hui.

Et les bonbons, dans tout ça?

Nous sommes bien loin de l’époque des galettes, des noix et des fruits, quoique les enfants demandent encore des pièces de monnaie pour des organisati­ons caritative­s comme UNICEF. Aujourd’hui, il est estimé qu’aux États-unis, plus de trois milliards de dollars sont dépensés chaque année en bonbons d’halloween. Entre suçons, barres de chocolat, sacs de croustille­s et bonbons de toutes sortes, les variétés semblent infinies!

Pour célébrer l’halloween, Le Délit a interrogé les membres de son conseil éditorial sur leur variété de bonbons d’halloween préférés. Voici le résultat! ⊘

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Texte et graphique gabrielle genest Rédactrice en chef

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