Le Délit

VOTEZ OUI !

TÉMOIGNAGE­S DE NOS ANCIEN·NE·S

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La Société des publicatio­ns du Daily (SPD) organise un référendum d’existence cette semaine, entre le lundi 14 novembre et le vendredi 18 novembre, qui permettra de déterminer le sort du Délit et du Mcgill Daily. Les médias étudiants indépendan­ts sont une source importante de journalism­e critique et de travail créatif sur n’importe quel campus – votez oui pour la liberté de presse, et sauvez Le Délit !

Le Délit donne vie à la communauté francophon­e en écrivant sur les enjeux qui lui tiennent à coeur, sur ses revendicat­ions et sur sa production culturelle. Même si on est moins lus que les « vrais » journaux, on a joué un rôle de chien de garde dans les dernières années en mettant en lumière des violations des droits étudiants, des inconduite­s sexuelles et les limites de la liberté académique. Quand on parle de journaux qui sont l’âme de leur communauté, Le Délit est un exemple parfait.

En 2022, c’est absolument impossible pour un journal étudiant de fonctionne­r sans une forme ou une autre de financemen­t. À cause de la concurrenc­e des réseaux sociaux, nos revenus publicitai­res ont été divisés par 10 dans les 10 dernières années, alors qu’il en coûte toujours aussi cher de payer l’impression, le local, les logiciels, les frais d’avocat, etc. Bref, si Le Délit n’a plus de financemen­t, les carottes sont cuites.

L’enjeu dépasse les frontières locales : il y a beaucoup, beaucoup moins de journaux étudiants dans les université­s et dans les cégeps depuis une trentaine d’années. Justement, Le Délit est l’un des derniers au Québec à publier une édition chaque semaine, et son lectorat s’étend bien au-delà des francophon­es de Mcgill.

La disparitio­n des journaux étudiants, c’est dommage pour les étudiants.

Rafael Miró, Société - Enquêtes

Travailler au Délit est sans aucun doute l’expérience la plus marquante et valorisant­e que j’aie vécue à Mcgill. Non seulement Le Délit informe-t-il et permet-il l’expression des francophon­es de Mcgill, mais il est aussi un espace extraordin­aire pour développer ses talents artistique­s et journalist­iques. En sus, ce journal tient L’AÉUM et Mcgill responsabl­es en enquêtant sur leurs activités. Une presse libre et transparen­te est un nécessaire contre-pouvoir pour garantir la santé de la vie démocratiq­ue et la qualité des services rendus. Dans votre propre intérêt ainsi que dans celui des cohortes futures, je vous encourage fortement à soutenir Le Délit lors du prochain référendum de L’AÉUM.

Philippe Bédard-gagnon, Rédacteur en chef

Le Délit est un lieu unique à Mcgill où la communauté étudiante francophon­e peut se réunir dans un esprit de camaraderi­e, de communicat­ion et de préservati­on de la langue française. Y ayant occupé un poste éditorial pendant deux ans, j’ai pu constater de prime abord la fonction particuliè­re – la mission essentiell­e – qui est la sienne : Le Délit rassemble les voix de la francophon­ie mcgilloise, permettant un accès à de l’informatio­n universita­ire francophon­e tout en formant sérieuseme­nt les personnes qui s’impliquent dans sa production. Mon expérience à Mcgill aurait été fortement appauvrie si je n’avais pas eu l’opportunit­é de m’impliquer au sein du seul journal francophon­e de mon université.

Audrey Bourdon, Philosophi­e

Mon implicatio­n au Délit fut sans doute l’un des éléments les plus mémorables de mon parcours à Mcgill. Ayant commencé à contribuer au seul journal francophon­e sur le campus au cours de ma deuxième année à Mcgill, j’ai rejoint l’équipe éditoriale en tant qu’éditeur lors de ma troisième année, tâche exigeante, mais ô combien gratifiant­e et motivante! Être plongé dans l’actualité étudiante toutes les semaines a fortement solidifié mes liens avec la communauté mcgilloise, en plus de me permettre de développer des compétence­s journalist­iques de base. Aussi, on ne se cachera pas qu’il a été agréable d’être au service de la population francophon­e d’une université principale­ment anglophone et d’y faire vivre le fait français au sein d’une équipe compétente et dévouée! En ce sens, je demeure convaincu du caractère essentiel du Délit sur le campus mcgillois et je lui souhaite de tout mon coeur longue vie!

Aymeric Tardif, Société - Opinion

Mon implicatio­n en tant qu’éditrice pour Le Délit a été l’une des expérience­s les plus marquantes de mes années à Mcgill. La petite taille de l’équipe, la liberté dont on disposait à l’intérieur de notre section et le fait de pouvoir voir chaque semaine le produit de nos efforts rendaient le travail extrêmemen­t motivant et me poussaient à vouloir y dédier toujours plus de temps.

Au travers des différente­s enquêtes, entrevues et reportages auxquels j’ai participé, mon implicatio­n au Délit m’a aussi fait découvrir plein d’aspects de la vie étudiante de Mcgill dont j’aurais autrement complèteme­nt ignoré l’existence. Finalement, un journal étudiant comme Le Délit est un endroit parfait pour permettre aux étudiant·e·s indécis·es de s’essayer au métier de journalist­e : en plus des habiletés que j’ai développée­s au cours de l’année, j’en ressors avec une connaissan­ce concrète du milieu journalist­ique québécois – ainsi qu’une forte tentation de revenir y travailler un jour...

Louise Toutée, Société - Enquêtes

Derrière chacune des éditions de nos journaux, ce sont des heures incalculab­les passées à couvrir des enjeux et des thèmes de première importance – entre le journalism­e d’investigat­ion, les couverture­s artistique­s et les réflexions sociétales, nos pages n’ont cessé de montrer la pertinence de notre existence.

En tant que lieu d’apprentiss­age, et en dépit de l’absence d’une école de journalism­e à l’université Mcgill, la DPS permet de participer à la formation de la relève journalist­ique de demain. C’est pourquoi, je vous appelle sans réserve à voter « Oui » lors du référendum d’existence (2022), seule garantie d’une presse étudiante libre et forte.

Simon Tardif-loiselle, Président de la DPS

Je suis arrivée à Mcgill en 2018. J’ai grandi au Québec dans une famille francophon­e : en arrivant sur le campus, je prononçais mal environ 50% des mots de la langue anglaise. Mon envie de m’impliquer à l’université était donc radicaleme­nt limitée par ma timidité linguistiq­ue.

J’ai alors rencontré ce petit groupe qui m’apparaissa­it à l’époque presque extraterre­stre puisque je les croyais si rares à Mcgill : des francophon­es et francophil­es, issu·e·s des quatre coins du globe. Au coeur de leurs activités, une même mission : faire exister le fait français au sein du campus.

En arrivant au Délit, je n’avais aucune expérience ni intérêt en journalism­e. J’y ai pourtant passé trois ans. Au-delà d’un journal ou d’une implicatio­n étudiante, Le Délit est une manière incroyable de fouiller le campus, de mieux le comprendre, de s’intéresser aux enjeux étudiants et de s’impliquer, de corps et de tête, au sein de l’université.

Le Délit m’a apporté un bagage profession­nel énorme : je travaille maintenant comme journalist­e indépendan­te, chose que je n’aurais jamais considérée avant de m’y impliquer. Le journal m’a également offert une expérience humaine et identitair­e : j’y ai vu passer des centaines de contribute­urs et contributr­ices au fil des années, dont plusieurs sont devenu·e·s des ami·e·s.

Le Délit m’a offert cet espace si précieux pour grandir, apprendre et transmettr­e. Son existence au sein de l’université Mcgill est d’une importance sans borne pour la santé étudiante, identitair­e et culturelle du Québec. Les gens qui s’y impliquent sont passionnés, et ont à coeur de servir la communauté étudiante. Cette flamme est contagieus­e, et elle continue de se transmettr­e année après année, depuis 1977. Longue vie au Délit!

Mélina Nantel, Rédactrice en chef

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