Le ministre de la Culture doit s’absenter pour des raisons de santé
Le malheur s’abat une nouvelle fois sur le Conseil des ministres. Le premier ministre Philippe Couillard a dû vendredi relever temporairement de ses fonctions le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, qui connaît un ennui de santé sérieux.
Ordre de son médecin : M. Fortin, 33 ans, demeurera à l’écart de la colline parlementaire pour une période indéterminée. M. Couillard s’est dit « préoccupé » de l’état de santé du cadet de son équipe ministérielle. « [Il] a besoin de s’éloigner pour des raisons de santé. On n’entrera pas dans les détails. Il doit se reposer », at-il déclaré en marge d’une allocution devant la Chambre de commerce de Lévis.
M. Couillard s’est abstenu de hasarder la date de retour de M. Fortin — «un jeune homme très talentueux », selon lui — à l’Assemblée nationale afin de ne pas appliquer une pression indue sur lui. «On veut qu’il revienne bien. On ne veut pas qu’il revienne n’importe quand, tout de suite parce qu’il sent qu’on a besoin de lui», a-t-il affirmé.
Le chef du gouvernement a confié temporairement ses responsabilités à l’ancienne titulaire du ministère de la Culture et des Communications, Hélène David, afin de «maintenir la direction et la stabilité des décisions» du gouvernement québécois.
Le Conseil des ministres a été ébranlé par une série de départs imprévus depuis le remaniement du 28 janvier dernier. M. Fortin avait accédé au Conseil des ministres à l’occasion de cet exercice de « rebrassage des cartes». Moins d’un mois plus tard, il avait été élevé
au rang de ministre de la Culture et des Communications à la suite du retrait temporaire de Pierre Moreau, affaibli par la maladie, de l’arène politique. «Vous conviendrez avec moi qu’on n’a pas grand contrôle sur ce genre d’événements», a affirmé M. Couillard vendredi, rappelant que M. Fortin était en pleine forme lors de son arrivée au Conseil des ministres.
Le rôle de ministre québécois est «exigeant», a souligné la vice-première ministre Lise Thériault vendredi. « On fait tous des grosses journées de
travail. […] Demandez-moi si je suis essoufflée. Quelques fois, je vais vous répondre “oui” ! » Mme Thériault avait été quitte pour un congé forcé de trois mois — de fin octobre à fin janvier — alors qu’elle dirigeait le ministère de la Sécurité publique.
Dans l’opposition, le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, est cloué au lit. Il souffre d’une pneumonie.