La Coop fédérée suit de près la situation aux États-Unis
Après une année record, la Coop fédérée demeure attentive à ce qui se passe actuellement aux États-Unis, où les visées protectionnistes du gouvernement Trump ainsi que sa volonté de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain sont synonymes d’incertitude.
De possibles tarifs douaniers pourraient par exemple venir peser sur les exportations de viandes de porc de sa filiale Olymel au sud de la frontière — son plus important marché —, alors que d’autres brèches dans le système canadien de la gestion de l’offre risquent d’avoir des effets négatifs sur son secteur avicole, regroupant les producteurs de poulet, de dindon et d’oeufs de consommation.
«Nous sommes un peu comme tout le monde parce qu’on ne peut rien prévoir, a expliqué le chef de la direction de la Coop fédérée, Gaétan Desroches, au cours d’une entrevue, en marge de la 95e assemblée générale qui prend fin jeudi, à Québec. Sur le plan de l’exportation, on peut se revirer de bord, car nous vendons dans plusieurs marchés à travers le monde.»
Par contre, en ce qui a trait au système régissant les productions de lait, d’oeufs et de volaille au pays, le dirigeant de la 24e coopérative agroalimentaire en importance dans le monde rappelle qu’il s’agit d’un «outil indispensable» permettant à plusieurs de ses membres de «survivre» et que d’autres changements pourraient venir modifier la production québécoise.
Brèches
Déjà, la gestion de l’offre a fait l’objet de brèches dans le cadre des négociations de l’accord de libreéchange avec l’Union européenne ainsi que du Partenariat transpacifique — dont l’avenir semble nébuleux en raison de l’acte de retrait signé par Donald Trump peu après son arrivée à la MaisonBlanche. À l’instar de la coopérative laitière Agropur, la Coop fédérée estime que ce système ne devrait plus servir de monnaie d’échange dans la négociation d’accords commerciaux.
«On fait confiance au gouvernement fédéral, mais c’est un outil important pour le Canada, a dit M. Desroches. Même pour les consommateurs. Ils ne le réalisent pas, mais la gestion de l’offre leur permet d’avoir des produits de qualité à un prix abordable. »