L’Alliance syndicale demande la médiation
Les présentes négociations se déroulent dans un contexte où il y a baisse du nombre d’heures de travail
Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives dans l’industrie de la construction s’annoncent décidément laborieuses cette année, du moins pour certains secteurs.
La Presse canadienne a appris que l’Alliance syndicale vient de demander la médiation pour les secteurs institutionnel, commercial et industriel. Jointe par téléphone jeudi, l’Alliance syndicale a simplement confirmé qu’une demande de médiation avait été adressée au ministère du Travail. Elle n’a pas voulu commenter plus avant.
Cette demande de médiation provenant de la partie syndicale survient après que ce fut la partie patronale de ce secteur, l’Association de la construction du Québec (ACQ), qui eut demandé la conciliation, plus tôt ce moisci. Le ministère du Travail avait alors nommé une conciliatrice au dossier pour faciliter les discussions entre les parties.
L’Association de la construction du Québec représente quelque 17 000 employeurs dans ces secteurs institutionnel, commercial et industriel. Les quatre conventions collectives dans l’industrie de la construction arriveront à échéance le 30 avril prochain.
Moins d’heures de travail
La ministre du Travail, Dominique Vien, a écrit aux parties, il y a quelques mois déjà, pour exprimer son souhait que ces négociations se concluent par une entente et sans qu’il y ait de conflit de travail. Il faut dire qu’avec ses 175 000 ouvriers dans ses différents secteurs, l’industrie de la construction est un acteur clé de l’économie dans toutes les régions du Québec. Et les présentes négociations se déroulent dans un contexte où l’industrie est aux prises avec une baisse globale du nombre d’heures de travail, depuis le sommet qui avait été atteint en 2012.
Les discussions entre l’Alliance syndicale et l’ACQ ont mal commencé. Dès la première rencontre, le 19 janvier dernier, un désaccord était survenu quant à la pertinence de signer ou non un protocole de négociation, ce qui avait abrégé la rencontre.
Plus facile dans d’autres secteurs
Les négociations semblent toutefois moins problématiques dans les autres secteurs de l’industrie de la construction, à savoir le résidentiel, avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation (APCHQ), de même que le génie civil et la voirie, avec l’Association des constructeurs de routes et grands travaux (ACRGTQ). Une quatrième association patronale, l’Association des entrepreneurs en construction du Québec (AECQ), négocie pour sa part les clauses communes des conventions collectives pour tous les secteurs de l’industrie.
L’Alliance syndicale, pour sa part, regroupe les cinq organisations syndicales du secteur, à savoir la FTQConstruction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSNConstruction.