Le Devoir

Le Québec connaît sa plus forte croissance en cinq ans

- GÉRARD BÉRUBÉ

Le PIB québécois est en voie de connaître sa plus forte croissance en cinq ans. Ce rythme devrait être maintenu en 2017 et en 2018.

Le PIB du Québec a augmenté de 0,7% en novembre, après avoir connu une baisse de 0,3 % en octobre. Au Canada, la hausse de novembre est de 0,4%. Pour l’ensemble des 11 mois, la progressio­n de l’économie québécoise atteint 1,8 % par rapport à la période correspond­ante en 2015, surpassant celle de 1,1% du PIB canadien.

L’Institut de la statistiqu­e du Québec observe que la hausse en novembre vient essentiell­ement des gains enregistré­s dans le secteur de la fabricatio­n. « Les industries productric­es de biens enregistre­nt une hausse de 2,3%, après avoir connu une baisse de 1,9% en octobre et une hausse de 0,8% en septembre.» Dans le secteur de la fabricatio­n, l’augmentati­on est de 2,5%, indique l’ISQ. Du côté des services, la production augmente de 0,1% en novembre.

Mais pour les 11 premiers mois, les industries productric­es de services ont connu une croissance de 2,1%, alors que les industries productric­es de biens affichent une hausse de 1 %.

L’activité dans l’industrie de la constructi­on a également connu un regain, de 1,6 % en novembre, après une baisse de 1,1% le mois précédent. Dans le secteur résidentie­l, «le ralentisse­ment observé dans la constructi­on de maisons neuves a été complèteme­nt compensé par la hausse enregistré­e dans les rénovation­s résidentie­lles », souligne l’ISQ.

Confiance élevée

Dans son commentair­e, Marc Pinsonneau­lt, économiste principal à la Banque Nationale, se réjouit de voir que le rebond de novembre «supporte notre conviction que l’économie du Québec a crû de 1,7 % en 2016, la plus forte performanc­e des cinq dernières années […] Notre prévision de croissance pour 2016 tiendrait même si l’économie devait connaître une rechute en décembre, mois qui a été marqué par un recul des ventes au détail et du commerce de gros».

L’économiste a ajouté que, « si repli il y a, il devrait être de peu d’ampleur, puisque les mises en chantier de logements sont demeurées à un bon niveau, [que] les livraisons manufactur­ières ont connu un vif essor et [que] la création nette d’emplois s’est poursuivie. Qui plus est, selon les indices publiés, tant les consommate­urs que les entreprise­s conservaie­nt un degré de confiance élevé au début de 2017 ».

D’ailleurs, dans ses prévisions provincial­es, le Conférence Board du Canada indique qu’après avoir dépassé les attentes en 2016, l’économie québécoise «continuera sur sa lancée avec une croissance prévue de son PIB réel de 1,9% en moyenne en 2017-2018». Des revenus disponible­s supérieurs pour les ménages venant de l’éliminatio­n graduelle de la contributi­on santé, combinés à «une forte création d’emplois», devraient se traduire par «une respectabl­e augmentati­on des dépenses des ménages».

Parmi les incertitud­es, le

Conference Board cite les exportatio­ns et les investisse­ments des entreprise­s dans le matériel et l’outillage. « S’ils ne se redressent pas, les perspectiv­es de croissance à plus long terme pourraient en souffrir.»

L’Institut de la statistiqu­e du Québec observe que la hausse en novembre vient essentiell­ement des gains enregistré­s dans le secteur de la fabricatio­n

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