Le Devoir

Le nouveau décret de Trump épargnerai­t l’Irak

- MATTHEW LEE VIVIAN SALAMA à Washington

Le nouveau décret sur l’immigratio­n du président américain, Donald Trump, retirera l’Irak de la liste des pays visés par une interdicti­on d’entrée aux États-Unis, ont affirmé des responsabl­es américains, faisant référence à la plus récente ébauche en circulatio­n. M. Trump devrait signer son nouveau décret dans les prochains jours.

Quatre officiels ont affirmé à l’Associated Press que la décision avait été prise à la suite de pressions du Pentagone et du départemen­t d’État, qui ont appelé la Maison-Blanche à reconsidér­er l’inclusion de l’Irak dans la liste étant donné son rôle clé dans le combat contre Daech (le groupe armé État islamique).

Les ressortiss­ants de six autres pays à majorité musulmane — l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen — feront encore l’objet d’une interdicti­on d’entrée aux États-Unis, ont dit ces responsabl­es sous le couvert de l’anonymat, car ils n’étaient pas autorisés à discuter du décret avant sa signature. Ces interdicti­ons d’entrée seraient en vigueur pour 90 jours.

Le nouveau décret-loi inclut d’autres changement­s. Les responsabl­es ont indiqué que le document de 12 pages ne vise plus particuliè­rement les réfugiés syriens pour une interdicti­on d’une durée illimitée et les inclut plutôt dans une suspension générale de 120 jours de toutes les nouvelles admissions de réfugiés.

Les responsabl­es ont aussi affirmé que le décret ne comportera pas d’exemption explicite pour des minorités religieuse­s dans les pays visés. Les détracteur­s avaient accusé le gouverneme­nt Trump d’ajouter ces dispositio­ns pour aider les chrétiens à entrer aux États-Unis tout en excluant les musulmans.

La Maison-Blanche n’a pas répondu à une demande de commentair­es.

Le président Trump avait signé son premier décret migratoire à la fin de janvier, entraînant de la confusion alors que certains voyageurs étaient

détenus dans les aéroports américains avant d’être renvoyés outre-mer et que d’autres à l’étranger ne pouvaient monter dans des avions en direction des États-Unis.

Le gouverneme­nt fédéral avait d’abord bloqué l’entrée aux États-Unis des détenteurs de la «carte verte» — les résidents permanents —, avant d’offrir à ces résidents une

autorisati­on spéciale. La Maison-Blanche a finalement décidé que le décretloi ne s’appliquait pas à eux.

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