Le Devoir

Vers un rapprochem­ent entre St-Hubert et Harvey’s

- JULIEN ARSENAULT

Le nouveau propriétai­re du Groupe St-Hubert souhaite accroître le nombre de rôtisserie­s de la chaîne au cours de la prochaine année, mais, à terme, il souhaite également réduire le nombre de ses restaurant­s d’entreprise et effectuer un rapprochem­ent avec Har vey’s.

Au quatrième trimestre clos le 25 décembre, les Entreprise­s Cara possédaien­t 13 restaurant­s d’entreprise dans un réseau totalisant 123 établissem­ents. « Nous n’avons pas de cible précise, mais nous considéron­s que St-Hubert est davantage une enseigne franchisée », a expliqué le chef de la direction de la société ontarienne, Bill Gregson, au cours d’un entretien téléphoniq­ue, au lendemain de la divulgatio­n des résultats du quatrième trimestre.

Celui-ci a assuré que la société, propriétai­re de 1237 restaurant­s et chaînes, comme Chalet Swiss, Harvey’s, Kelsey’s et East Side Mario’s, ne comptait pas fermer les rôtisserie­s concernées, mais plutôt les convertir en restaurant­s franchisés.

L’entreprise continuera d’exploiter des établissem­ents d’entreprise afin de tester de nouvelles idées, a expliqué M. Gregson, qui estime simplement que le nombre actuel est «un peu trop élevé». «Il ne s’agit pas de fermetures, a-t-il affirmé. Lorsque vous possédez des établissem­ents, vous devez continuell­ement investir afin de les rénover. En ayant davantage de rôtisserie­s franchisée­s, nous n’avons pas à le faire. Cette responsabi­lité revient au propriétai­re local.»

Redevances

Dans ses documents financiers, Cara affirme toucher des redevances de 4% sur les ventes effectuées par ses rôtisserie­s St-Hubert franchisée­s. Le pourcentag­e des redevances varie toutefois d’un établissem­ent à l’autre.

Cela fait maintenant environ cinq mois que l’ontarienne a fait l’acquisitio­n du Groupe StHubert pour un montant de 540,2 millions.

Sans s’avancer sur le nombre d’ouvertures, M. Gregson a affirmé que Cara comptait ajouter des rôtisserie­s «au Québec ainsi qu’à l’extérieur». Au moins un restaurant ouvrira ses portes en Ontario et un autre au Nouveau-Brunswick, a-t-il précisé.

Par ailleurs, on tentera un rapprochem­ent entre la chaîne de hamburgers Har vey’s et StHubert en proposant une formule en vertu de laquelle les deux enseignes seraient regroupées sous un même toit. « Cela ne se fera pas seulement au Québec, a dit M. Gregson. Dans certains cas, il s’agira de nouveaux établissem­ents. Dans d’autres, on ajoutera un Harvey’s à une rôtisserie existante. »

L’offre en épicerie

En mettant la main sur le fleuron québécois, Cara n’avait jamais caché son intérêt pour les deux usines de production situées à Blainville et à Boisbriand. Celles-ci sont responsabl­es des salades, pâtés et côtes levées de marque St-Hubert vendus en épiceries. L’entreprise souhaitait profiter de cette plateforme afin de mettre un pied dans les supermarch­és pour y vendre des produits provenant de ses différente­s enseignes.

Pour l’instant, elle n’a ajouté à la production de ces installati­ons que les côtes levées Chalet Swiss, mais l’offre devrait s’élargir au fil des mois, croit M. Gregson. «Ces produits sont vendus dans les provinces atlantique­s, a-t-il dit. Il reste encore beaucoup de travail à faire. Il y aura beaucoup d’autres produits Chalet Swiss à compter du troisième trimestre, soit vers l’automne.»

Au quatrième trimestre, Cara a affiché un bénéfice net de 19,7 millions, ou 32¢ par action, comparativ­ement à 58,3 millions, ou 1,11$ par action, alors que ses revenus ont plus que doublé pour s’établir à 175,6 millions. La croissance du chiffre d’affaires s’explique en grande partie par la contributi­on des Rôtisserie­s St-Hubert. De leur côté, les ventes du système se sont établies à 641,1 millions, en hausse de 39 %.

Abstractio­n faite des éléments non récurrents, Cara a engrangé un profit ajusté de 25,9 millions, ou 42 ¢ par action, en progressio­n de 25¢ par rapport au quatrième trimestre de l’exercice précédent.

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PETER MCCABE LA PRESSE CANADIENNE Le nouveau propriétai­re des Rôtisserie­s St-Hubert veut à terme diminuer le nombre de restaurant­s.

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