Le Devoir

Pour un français plus représenta­tif de la femme !

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Je me demande pourquoi, en 2017, le masculin l’emporte encore sur le féminin dans notre langue. Cela m’agace de voir des documents, qu’ils soient usuels, informatif­s ou professora­ux, dans lesquels on s’excuse en avant-propos d’utiliser le masculin en disant que cela ne porte pas pré- judice à l’emploi du féminin. Exemple de formulatio­ns employées: «Dans notre texte, le masculin englobe les deux genres et est utilisé pour alléger le texte.» Malheureus­ement, cela ne permet pas l’emploi des noms féminins et empêche par le fait même d’accorder une visibilité aux femmes dans les textes.

Mais comme le signale judicieuse­ment l’Office québécois de la langue française dans son site Internet : « L’emploi des noms féminins coordonnés aux noms masculins dans les textes vise avant tout à refléter la place qu’ont prise les femmes dans la société. L’emploi des noms féminins dans les textes traduit aussi cette présence». Alors, voilà, justement, il faut continuer la croisade en faveur de la féminisati­on de la langue française, ne serait-ce que pour ces raisons susmention­nées.

Pas facile de féminiser pour la peine la langue française? D’accord! Mais on a vu apparaître ces dernières décennies des mots de métiers qui ont été féminisés, tels que professeur­e, gouverneur­e, docteure, auteure ou encore auteurecom­positrice. Et cela n’a pas alourdi notre langue pour autant. Ce qui a permis enfin de nommer les femmes dans leurs fonctions.

Voilà une avancée non négligeabl­e et un pas effectué dans la bonne direction! Yvan Giguère Saguenay, le 6 mars 2017

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