Le Devoir

Quelqu’un au monde

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Je le dis du bout des lèvres, mais je suis aussi de ceux qui pensent que la classe politique, sans avoir nécessaire­ment trahi le Québec depuis 30 ans, a cumulé une succession d’échecs qui a fait bien mal au Québec d’aujourd’hui. Comme ça fait plus de 30 ans que René Lévesque a fait son entrée au paradis, il ne sera pas question de lui ici. C’est peu de temps après que l’histoire du Québec se gâta : Robert Bourassa, l’échec de Meech et du rapport Allaire (1985-1994), Daniel Johnson fils, un feu de paille (1994), Jacques Parizeau, l’argent et le vote ethnique (1994-1996), Lucien Bouchard, l’exode des infirmière­s et les fusions bâclées (1996-2001), Bernard Landry, le messager de passage (2001-2003), Jean J. Charest, le Ponce Pilate du Printemps érable (2003-2012), Pauline Marois, le chant du cygne péquiste (2012-2014), Philippe Couillard, le chantre des mesures d’austérité (de 2014 à aujourd’hui). Enfin, ce n’est pas très reluisant tout ça. Aujourd’hui, des voix politiques s’élèvent pour condamner à l’unisson les paroles de Gabriel Nadeau-Dubois. Alors que le virement à droite s’est fait sentir à peu près sur toutes les tribunes (PLQ, PQ, CAQ), voilà que Québec solidaire persiste et signe dans son engagement auprès des jeunes génération­s. Comme l’avait si bien dit Bernard Landry à l’époque: Audi alteram partem. Entendre ce que l’autre a à dire. C’est tout ce que nous avons à faire aujourd’hui. On a mis quelqu’un au monde, on devrait peutêtre l’écouter… Alain Petel Le 16 mars 2017

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