Le Devoir

Trump accueille Xi à Mar-a-Lago

- ANDREW BEATTY à West Palm Beach (Florida) BEN DOOLEY à Pékin

Donald Trump et Xi Jinping se sont retrouvés jeudi soir Mar-a-Lago, luxueuse résidence du magnat de l’immobilier en Floride, pour une rencontre très attendue où la question nucléaire nord-coréenne devrait dominer les débats.

Le président américain et la «First Lady», Melania Trump, toute de rouge vêtue pour l’occasion, ont accueilli le président chinois et sa femme, l’ancienne cantatrice Peng Liyuan, dans cette vaste propriété tout en dorures construite sur le front de mer.

Ils devaient participer, en présence d’une trentaine d’invités, à un dîner de gala où seront servis des vins de Californie (Chardonnay de la Sonoma Coast ou Cabernet Sauvignon de la Napa Valley).

Cadre informel

Aucun programme détaillé de cette rencontre de 24 heures n’a été communiqué par la Maison-Blanche, qui souligne que l’objectif est d’abord de permettre aux dirigeants de faire connaissan­ce dans un cadre moins formel que la Maison-Blanche.

Mais la Syrie risque de jeter une ombre sur le sommet. Les États-Unis ont indiqué jeudi qu’ils envisageai­ent désormais de répondre par les armes à une attaque chimique perpétrée, selon eux, par le régime syrien.

Accueilli en début d’après-midi à l’aéroport de Palm Beach par le secrétaire d’État Rex Tillerson, le chef du pays le plus peuplé du monde s’est jusqu’à présent montré mesuré dans ses réactions aux déclaratio­ns fracassant­es de l’homme d’affaires de New York devenu président de la première puissance mondiale.

Quelques heures avant de s’envoler pour la Floride, ce dernier a réaffirmé, sur Fox News, sa conviction qu’en matière d’échanges commerciau­x les États-Unis n’avaient pas été traités «de manière équitable » par la Chine, accusant ses prédécesse­urs d’avoir manqué de fermeté.

Selon des sources diplomatiq­ues à Pékin, l’homme fort du régime communiste arrive avec «du grain à tweeter» pour le président américain, qui évoque des concession­s chinoises en matière de commerce et d’investisse­ment, avec à la clé des créations d’emplois aux États-Unis.

Le président républicai­n de 70 ans, dont le positionne­ment diplomatiq­ue vis-à-vis du géant asiatique reste flou, aura l’occasion de fournir une première indication de l’orientatio­n qu’il entend donner à la relation sino-américaine.

« Cela va être très intéressan­t, personne ne sait véritablem­ent comment cela va se passer», a-t-il déclaré.

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