Des entreprises américaines plaident pour des exemptions sur le bois d’oeuvre
Plusieurs entreprises américaines qui dépendent du bois d’oeuvre canadien affirment que des milliers d’emplois aux États-Unis seront menacés si le département américain du Commerce ne les exempte pas des droits majeurs imposés sur les importations du Canada.
Les propriétaires américains de trois entreprises et fabricants de cadres de lit qui transforment le bois de cèdre jaune en produits haut de gamme ont appelé le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, à les exempter des droits compensateurs d’environ 20% et d’autres mesures imminentes antidumping sur les importations canadiennes. Sans une exemption, ces entreprises affirment qu’elles seraient contraintes d’augmenter significativement leurs prix, risquant un déclin des ventes et des pertes d’emplois.
Stephen McLaughlin, vice-président chez Tempur-Pedic, une entreprise établie au Kentucky, a soutenu que des perturbations, même temporaires, «élimineraient des emplois aux États-Unis et nuiraient à la stabilité financière du secteur de fabrication de matelas». Des lettres similaires envoyées par d’autres entreprises ont été affichées sur le site Internet du département du Commerce.
Ces entreprises ont affirmé que les scieries aux États-Unis ayant lancé l’action sur le front commercial contre le Canada appuient leur requête, mais le gouvernement a indiqué qu’il ne répondrait pas avant d’avoir livré ses décisions finales sur les droits compensateurs dans environ cinq mois.
Les entreprises de cadres de lit font valoir que le bois dont elles ont besoin comporte un grain fin et de petits noeuds, des éléments caractéristiques des espèces de bois d’oeuvre dans les climats plus froids comme celui du Canada. Oregon Industrial Lumber Products a indiqué qu’elle se procurait tout son bois de cèdre jaune en Colombie-Britannique, car aucun n’est produit aux ÉtatsUnis à l’exception de petites quantités en Alaska.
Le propriétaire Murray McDowell a soutenu que les entreprises comme la sienne subiraient un «dommage collatéral» dans les efforts pour protéger les producteurs forestiers des États-Unis.