Le Canada va respecter ses engagements
«Aucun gouvernement ne peut à lui seul freiner l’élan d’enthousiasme entourant l’Accord de Paris», lançait mercredi la ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna. Le gouvernement Trudeau s’est montré prudent dans ses commentaires, faute d’une annonce formelle de la part du président Trump sur l’Accord de Paris. « Mais nous allons conserver nos engagements envers les Canadiens et la communauté internationale», a assuré le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr. « Le Canada va simplement continuer d’aller de l’avant, comme le reste de la planète», a argué la ministre McKenna. La tâche sera cependant plus difficile pour les autres pays si Donald Trump renie bel et bien l’Accord de Paris, a prévenu le chef du NPD, Thomas Mulcair. « C’est sûr que ça va être un travail énorme, s’est-il inquiété. Il va falloir que le reste de la planète redouble d’ardeur.» Le conservateur Gérard Deltell en a profité pour dénoncer une fois de plus la taxe carbone des libéraux, qui nuirait à la compétitivité des entreprises canadiennes par rapport aux compagnies du voisin américain. Le bloquiste Xavier BarsalouDuval craint justement qu’Ottawa «se laisse aller» et relâche sa lutte contre les changements climatiques en évoquant devoir s’adapter au retrait de Donald Trump. Si le président américain va de l’avant, les États-Unis ne seraient pas les premiers à se retirer d’un accord international sur le climat. L’ancien premier ministre conser vateur Stephen Harper avait lui-même renié le protocole de Kyoto en 2011, ratifié huit ans plus tôt par le gouvernement libéral de Jean Chrétien.