Mongolie : la présidentielle ne débouche sur aucun élu
Oulan-Bator — Près de trois décennies après avoir quitté l’orbite soviétique, la Mongolie votait lundi pour se choisir un président — mais l’absence de vainqueur, après une campagne entachée de scandales, ouvrait la voie à un deuxième tour inédit. Les trois candidats — un éleveur de chevaux, un judoka et un maître de feng shui — étaient tous visés par de graves accusations de corruption et aucun n’a pu dégager lundi une majorité absolue. Des steppes éloignées jusqu’aux faubourgs de la capitale, les électeurs de ce vaste pays de trois millions d’habitants — dont un tiers d’éleveurs nomades — ont convergé vers les urnes, souvent dans des yourtes transformées en bureaux de vote. Selon des résultats partiels diffusés dans la nuit par le Comité électoral général, aucun candidat n’a pu franchir la barre fatidique de 50% des suffrages exprimés.